Commune d’Abomey-Calavi : Trop d’accidents nocturnes sur l’axe Godomey-Akassato

La rédaction 18 janvier 2018

Les esprits des victimes des accidents mortels sur le tronçon Godomey-Akassato vont sans doute hanter les autorités politico administratives pour le laxisme et l’aveu d’échec dont ils font montre face à leur responsabilité en ce qui concerne l’entretien et le suivi de la Route nationale inter Etats n°2 (Rni2) qui traverse la commune d’Abomey-Calavi. Dès qu’on franchit le carrefour Godomey, à l’entrée de cette commune mitoyenne à la capitale économique, la nuit, l’on tombe dans une obscurité à nulle autre pareille. Ici, les lampadaires ont cessé de fonctionner il y a des lustres. A l’occasion des fêtes de noël et de nouvel an, la lumière a jailli et fait rêver les populations durant environ 4 jours. Mais ce fut un rêve qui a vite laissé place à la dure réalité des choses.
Aussi, l’incivisme des conducteurs indélicats a très tôt aggravé la situation. Des poteaux électriques à terre, des bordures de terre-pleins centraux brisées, la chaussée dégradée par endroits, des feux tricolores non fonctionnels… circuler à Abomey-Calavi la nuit, notamment sur la Rni2, c’est risquer sa vie. Un risque que prennent chaque jour, des milliers de Béninois appelés à rejoindre Cotonou, la capitale économique, où sont installés la plupart des ministères ou structures publiques, car Abomey-Calavi est la deuxième plus grande ville du pays en terme de population. Malheureusement, de nombreuses vies sont fauchées sur le tronçon Godomey-Akassato parce que certains ont refusé d’assumer leur responsabilité. Georges Bada, Jacques Ayadji et Emmanuel Kouton respectivement maire de la commune d’Abomey-Calavi, Directeur général des infrastructures et transports, et Directeur du fonds routier n’ont pas de quoi être fiers. Si la première autorité de la commune ne se soucie pas du bien-être de ses concitoyens, et manque d’assurer le minimum, au niveau de l’Etat central, l’on devrait prendre ses responsabilités. La ville n’est pas éclairée, et le désensablement de la chaussée est aussi une corvée trop lourde pour le maire Georges Bada qui est visiblement trop occupé à gérer les questions politiques plutôt que les sujets d’intérêts de ses administrés. Quant à Jacques Ayadji, l’on se rend à l’évidence que les bons parleurs ne sont pas les grands faiseurs. Emmanuel Kouton devra justifier sa capacité à assumer ses fonctions actuelles. En réalité, il faut bien peu de choses pour éviter ces accidents nocturnes à Abomey-Calavi. Ceci se fera sans doute quand le développement prendra le pas sur les questions politiques. La fréquence des accidents mortels sur l’axe Godomey-Akassato interpelle plus d’un.
Richard AKOTCHAYE



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