Coopération interuniversitaire : L’Uac honorée à travers le Cespo du professeur Kakai

La rédaction 27 mars 2018

Dans le cadre du programme de Master en Science Politique Fondamentale, Dr Sergiu Miscoiu, Hdr de l’Université Paris-Est(France) et Maître de conférences habilité de science politique à l’Université Babès Bolyai (UBB, Roumanie) a effectué du 22 au 24 Mars 2018 une mission d’enseignement au profit des auditeurs de Master en Science Politique de l’Université d’Abomey-Calavi. Le missionnaire a également animé une conférence publique sur le thème : « Les relations entre l’Europe de l’est et l’Afrique subsaharienne : quelle dynamique pour l’avenir ? ». Une conférence qui a connu la présence de 113 participants.

Dans la matinée du jeudi 22 mars 2018, Dr Sergiu Miscoiu était face aux étudiants de Master Recherche en Science Politique Fondamentale à l’Université d’Abomey-Calavi, pour la première partie du cours intitulé « Démocraties Contemporaines ». Enseignant de science politique à Paris-Est (France) et Maître de conférences l’Université Babès Bolyai (Ubb, Roumanie), il a entretenu les auditeurs sur les types de régimes dictatoriaux et totalitaires ayant marqué l’histoire politique des pays de l’Europe Centrale et Orientale, avant d’aborder leurs passations de pouvoir de même que leur transition de la dictature à la démocratie. Au cours des deux dernières journées de cours, l’enseignant de Science Politique a exposé les différentes crises que les Pecos avaient connues avant d’aborder le recul démocratique qui entachent ces derniers, tout en mettant un accent sur le cas de la Roumanie.
Le professeur de science politique qui connait bien l’Afrique notamment le Sénégal, le Cameroun, le Maroc, etc. a consacré l’après midi de ce jeudi à une conférence publique qui a eu lieu à la Salle de conférence de la Chaire Unesco des Droits de la personne et de la démocratie, une conférence publique sur un sujet inédit : « Les relations entre l’Europe de l’est et l’Afrique subsaharienne : quelle dynamique pour l’avenir ? ». Cette conférence est conjointement organisée par la Chaire Unesco des Droits de la personne et de la démocratie et le Centre d’Etudes Sociologiques et de Science Politique (CESPo) de l’Uac. Il faut noter que le conférencier travaille depuis des années avec les deux institutions.
La conférence a connu la présence des auditeurs des différents programmes de licence et de master de la Faculté de Droit et de science Politique (Fadesp) et d’éminents acteurs du corps enseignant de l’Université d’Abomey-Calavi.
Le conférencier, soutenu à la tribune par le Professeur Hygin KAKAÏ, Agrégé de science politique à l’Uac et le Docteur Ana Pantea, politiste et chargé de coopération internationale à l’Ubb, a présenté un exposé sur la coopération entre les Pays d’Europe Centrale et Orientale (Pecos) et les Pays d’Afrique Subsaharienne (Pass). Du premier partenariat d’assistance technique entre la Tchécoslovaquie et l’Éthiopie (1958) au développement des relations interuniversitaires (Pecos - Pass) de ces dernières années, des relations productives non moins jonchées de perturbations, a fait savoir le conférencier. « Ces relations ont été notamment marquées par une forte coopération idéologique et intellectuelle au cours de la décennie 1970-1980, une décennie au cours de laquelle plus de 10.000 étudiants d’Afrique subsaharienne ont étudié dans les Pecos dont 4500 en Roumanie », a-t-il ajouté.
Toutefois, les années 1990 seront une période de désert dans les rapports Pecos-PASS en raison des crises de transition démocratique et de passation de pouvoir que connaîtront les deux parties du monde. Il faudra donc attendre les années 2005-2007, après l’adhésion de nombre de Pecos à l’Union Européenne, pour noter la consolidation de nouveaux rapports avec l’Afrique subsaharienne. Pour Sergiu Miscoiu, « cette consolidation a notamment été favorisée par l’émergence des politiques africaines de certains Pecos et la volonté d’investir pour le développement de l’Afrique ». Mais les Pecos n’ont pas une visée impérialiste, a-t-il souligné.
Au vu de l’historique des rapports entre les Pecos et les Pass, les perspectives sont prometteuses. Ces rapports se fonderont selon le conférencier, soit sur l’accès aux fonds d’aide au développement par le biais de coalitions d’Ong internationales et les institutions publiques, soit sur le développement des relations interuniversitaires.
Un débat interactif entre le Conférencier, le Professeur Hygin Kakai et les participants ont permis de faire comprendre à ces derniers le poids non négligeable des PECOs dans la dynamique de développement de l’Afrique.
Clément ATCHADE



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