Dans l'univers des commissariats et des gendarmeries

Adrien TCHOMAKOU 31 mai 2013

Des gendarmes deviennent de plus en plus impuissants devant les malfrats qui prennent la clé des champs après leur forfait à Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Abomey et Djidja. Et pour cause. Ils n’ont pas le matériel nécessaire pour riposter aux attaques des divorcés sociaux. En effet, ils ne disposent même pas de véhicule de commandement ou de patrouilles. C’est pourquoi, ils deviennent de plus en plus passifs. Le cas est désolant à la compagnie territoriale de gendarmerie de Cotonou, dans les brigades de gendarmerie d’Abomey-Calavi, d’Agla, d’Avotrou, de Porto-Novo, de Bohicon et de Djidja puis à la brigade de recherche de Cotonou et d’Allada où les commandants de ces unités de sécurité publique doivent se servir de leur propre véhicule pour des interventions militaires.

Plusieurs étudiants manifestants ont été interpellés à Université de Parakou par la police et la gendarmerie nationales sur instructions du commandant du groupement régional Nord Mohamed Saké et du Directeur général de la police nationale, le contrôleur général de police Louis Philippe Houndégnon. Ces étudiants ont été présentés au procureur de la République près le tribunal de première instance de Parakou pour troubles à l’ordre public et actes de violence.

Le commandant de la compagnie de Parakou, le capitaine Coffé Babélé et son adjoint le capitaine Gomina Yaya n’ont jamais interpellé un journaliste. Ils balayent du revers de la main toutes les allégations portées à leur encontre dans ce cadre par des étudiants de l’Université de Parakou et précisent que ce sont des étudiants qui troublent l’ordre public qui ont été gardés à vue.

La brigade de gendarmerie de Ouidah a présenté au procureur de la République près le tribunal de première instance de Ouidah le nommé Nazaire Houessinou, conducteur du véhicule Lexus immatriculé IPZ 3935 RB (Le véhicule à bord duquel était le juge d’instruction du 6ème cabinet au tribunal de première instance de Cotonou, Angelo Djidjiho Houssou) interpellé il y a deux semaine à la frontière de Kraké. Après l’avoir écouté, le procureur l’a mis sous mandat de dépôt pour escroquerie de 16 millions de francs Cfa.

La Brigade Antigang du commissariat central de Cotonou a démantelé un vaste réseau de braqueurs. Ces individus sont spécialisés dans le vol à main armée de motos à Cotonou. Ils seront présentés au procureur dans les tout prochains jours pour répondre de leur forfait.

Un mois après le lancement de l’opération Djakpata 2013 et déjà une moisson insoupçonnée. Environ 3.700 toxicomanes arrêtés, de la drogue saisie et des ghettos détruits. Un bilan élogieux obtenu suite à une série de descentes effectuées dans certains ghettos des villes à statut particulier du Bénin. Si à Cotonou, les forces de sécurité publique ont surpris en flagrant délit d’usage de chanvre indien plus de 1.000 toxicomanes et que la plus grosse prise de cette opération a été faite à Zongo, l’un des quartiers les plus insolites de la capitale économique du Bénin, plusieurs vils individus sont tombés dans les mailles de la police nationale à Bohicon, Abomey-Calavi, Porto-Novo, Natitingou, Parakou et Lokossa. "Djakpata 2013" conquiert déjà des cœurs au sein des populations, et le regain d’engagement des forces de sécurité publique s’intensifie. C’est dire donc que les malfrats ont le feu aux fesses et seront désormais soumis à rude épreuve.



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