Décision du tribunal de Djougou : Deux trafiquants d’ivoires condamnés à 3 ans de prison ferme

La rédaction 26 novembre 2019

Le tribunal de première instance de deuxième classe de Djougou a retenu deux trafiquants dans les liens de prévention de commercialisation des défenses d’éléphants. Chacun d’eux est condamné à 36 mois d’emprisonnement ferme et à 500.000F CFA d’amendes. C’est la sanction qu’a retenu le mercredi 20 novembre 2019, le juge en charge du dossier des trafiquants arrêtés dans la ville de Djougou le jeudi 10 octobre 2019 avec quatre (4) défenses d’éléphants. En effet, ils ont été pris en flagrant délit de commercialisation des ivoires qui étaient en leur possession. On ne le dira jamais assez, l’ivoire d’éléphants est interdit de détention, de circulation, et de commercialisation. Devant les tribunaux, aucune clémence ne doit être accordée aux individus qui continuent de s’adonner à ce commerce illicite. Le tribunal de Djougou vient une fois encore de donner la preuve de son engagement à accompagner la lutte contre la criminalité faunique à travers cette condamnation. Les activistes sans hésitation aucune, apprécient à sa juste valeur cette décision dissuasive qui certainement va faire reculer ceux qui dans l’ombre nourrissent des ambitions pour ce commerce prohibé. De telles décisions, stimulent non seulement le gouvernement, les forces de sécurité publique mais aussi le programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore (AALF-Bénin), à intensifier leur intervention pour enrayer le trafic illicite des trophées d’espèces intégralement protégées. Dans les autres tribunaux où les affaires du genre sont pendantes, il est vivement souhaité que les sanctions liées au commerce d’espèces intégralement protégées soient vraiment dissuasives pour amener ceux qui délibérément sont à la base de l’abatage des pachydermes à se ressaisir.
Surtout quand on sait que le gouvernement ne lésine pas sur les moyens pour la protection du patrimoine faunique, il est préférable de savoir que les peines liées à ces genres de produits interdits de vente soient plus corsées pour décourager à jamais les auteurs des crimes commis sur les animaux sauvages et leurs complices. Nul n’est de trop s’agissant de la lutte contre la criminalité faunique. Les acteurs de la justice font ce qui de leur ressort pour la protection des espèces menacées. Chacun de sa position doit appuyer ceux qui mènent cette lutte pour que le Bénin soit fier de sa diversité faunique.
Richard AKOTCHAYE



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