Dédommagement des personnes affectées par le projet à Glo : Les clarifications du Responsable des expropriations à l’Andf

La rédaction 26 janvier 2018

On en sait un peu plus sur les paramètres pris en compte dans le cadre du dédommagement des personnes affectées par le projet de construction de l’aéroport de Glo-Djigbé. Invité hier sur Radio Tokpa, Lafia Kamirou Yarou, Gestionnaire du Domaine de l’État à l’Andf, Responsable des expropriations, a apporté des clarifications pour lever les équivoques. L’invité se dit d’ailleurs surpris des soulèvements observés récemment, au regard du caractère inclusif des travaux de la commission mise en place et dans laquelle les populations sont représentées. Pour lui, les autorités locales, les propriétaires terriens, les populations à la base étaient bien représentées au sein de cette commission installée en octobre 2016. Lafia Kamirou Yarou voit à travers les soulèvements contre les taux de dédommagement la réaction de ceux qui ont acquis des terres en prévision de la spéculation foncière pour se faire de bénéfices. Tout en saluant l’engagement du Gouvernement Talon à concrétiser le projet de construction de l’aéroport de Glo-Djigbé, il a déploré la mauvaise foi des populations riveraines et le manque de rigueur des dirigeants qui ont fait trainer l’initiative depuis des décennies.
Respect des normes en vigueur
Concernant les indemnités de dédommagement, le technicien de l’Andf, Responsable des expropriations, a souligné que le processus respecte la loi comme le stipule l’article 235 du code foncier et domanial suivant lequel, après 2006, l’année à laquelle ce domaine est déclaré d’utilité publique, toute construction, plantation et modifications diverses faites sur ce domaine sans autorisation ne doivent être prises en compte. Cependant, fait-il remarquer, à l’état des lieux en 2017, 7000 personnes ont été enregistrées contre 2300 en 2006, soit une augmentation de 5000 personnes considérées comme personnes illégalement installées. En dépit de cette situation, le gouvernement a accepté de prendre tout ce monde en compte, en respectant les conditions financières de dédommagement fixées en 2006. Le montant total de dédommagement fait 9.812.867.117 FCFA. Et pour démontrer qu’il n’y a pas eu de « dédommagement dérisoire », le gestionnaire du Domaine de l’État à l’Andf a fait remarquer qu’Abomey Calavi, Zê et Tori-Bossito sont toujours considérées comme étant des zones rurales. En 2006, le prix de vente d’un hectare varie entre 400.000 et 500.000 FCFA compte tenu de l’éloignement de la zone du goudron. Aujourd’hui, le plus petit montant à l’hectare par rapport au dédommagement est de 750.000 FCFA, et c’est des zones situées à 8km du goudron. Ceux qui sont au bord du goudron sont dédommagés à hauteur de 25.000.000 FCFA l’hectare. Ainsi, selon Lafia Kamirou Yarou, tout s’est passé dans les règles de l’art et les populations sont appelées à rester sereines pour la suite du processus.
Richard AKOTCHAYE



Dans la même rubrique