Dégel de la crise sociale : Les syndicalistes posent les conditions d’un moratoire

Angelo DOSSOUMOU 26 février 2014

Les secrétaires généraux oeuvrent pour l’apaisement de la tension sociale

Les positions ont commencé par bouger dans les négociations gouvernement-syndicats. Après les concessions du gouvernement, ce sont les syndicalistes qui, de sources crédibles, ont également décidé de mettre de l’eau dans leur vin et de faire des efforts pour une sortie de crise. En effet, pour voir au plus tôt le bout du tunnel et permettre à l’administration de sortir de sa léthargie et aux élèves de reprendre dès lundi le chemin des classes, les syndicalistes envisageraient d’accorder un moratoire au gouvernement, mais à des conditions données. D’abord, les représentants des travailleurs projettent, dès la reprise des négociations avec le gouvernement, accepter le principe d’un moratoire si et seulement si l’Exécutif revenait sur les défalcations des mois de janvier et février 2011. Ensuite, les confédérations et centrales syndicales souhaiteraient que la reprise du travail ne soit pas synonyme de la suspension des négociations. La poursuite de ces négociations durant le moratoire constituerait l’autre exigence des syndicalistes qui, à l’instar du gouvernement, veulent faire preuve de bonne foi pour ne pas être taxés de rigides par rapport à leurs revendications. C’est dire que la prochaine rencontre pourrait être décisive et que les représentants du gouvernement et les syndicalistes sont dans la logique de l’apaisement. Après deux mois de grève, c’est véritablement l’heure des concessions et très prochainement, la fin des atermoiements dans la résolution de cette crise sociale qui n’a fait que trop durer.



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