Dégel de la fronde sociale : Round décisif des négociations ce jour

La rédaction 13 avril 2018

Décidé à œuvrer pour le dégel de la fronde sociale en cours depuis trois mois, et à garantir une paix sociale durable, le Gouvernement convie ce jour les partenaires sociaux à la table de négociation. Ces assises ultimes devront permettre aux différents acteurs de trouver des solutions, voire de faire les sacrifices nécessaires pour mettre fin à la tension sociale.
Les concertations de ce jour se dérouleront, comme d’habitude, sous l’égide du Ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané qui aura à ses côtés la Ministre de la fonction publique Adidjatou Mathys, le ministre de l’économie et des finances et les ministres en charge du secteur de l’éducation. Elles s’ouvrent dans un contexte où certains syndicats ont décidé de suspendre leurs motions de grèves pour donner le temps au Gouvernement de trouver des solutions aux revendications. C’est le cas de quatre centrales syndicales (la Cspib, la Csa-Bénin, la Csub et la Cgtb), des intersyndicales des enseignements maternel et primaire et supérieur, et des syndicats des travailleurs du secteur de la justice. Ceci a été possible grâce à la bonne foi dont fait preuve le Gouvernement, notamment à travers le payement sans défalcations des salaires du mois de mars. Les nombreuses médiations conduites par le clergé, le Conseil Economique et Social en ont été également pour quelque chose.
Néanmoins, le dégel bien que progressif n’apaise pas encore pour autant la situation. Il est impérieux que les lignes bougent. Et les pourparlers d’aujourd’hui restent décisifs pour convaincre les indécis comme la Cosi-Bénin, l’Unstb, le front, voire la Cstb dont le radicalisme est souvent prévisible. Etant donné que les précédentes rencontres ont permis des avancées significatives, il n’y a que les questions liées aux défalcations et aux arrêtés d’applications du statut des enseignants qui posent encore problèmes. C’est indispensable d’aller à un consensus et d’aboutir à la signature d’un protocole d’accord, au terme de ce qu’on pourrait appeler le dernier round des négociations.
Faut-il le rappeler, sur les 68 points tirés des cahiers de doléances, au titre de l’année 2017, 33 points, soit 48,52%, ont été examinés avec succès. De plus, 29 points, soit 42,6% ont été abordés, mais en raison de la situation financière globale, ils n’ont pu être mis en œuvre dans l’immédiat. 6 points n’ont pu trouver encore une réponse appropriée, et c’est le moment plus que jamais de faire évoluer le débat. Fort heureusement que l’hypothèse de l’année blanche est écartée pour l’ensemble des parties.



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