Déguerpies de leur emplacement à Gbogbanou depuis un an : Les revendeuses délogées dénoncent un marché de dupe

Patrice SOKEGBE 8 mai 2013

En dépit de l’espoir qu’elles nourrissent de rejoindre leur ancien emplacement sis à Gbogbanou comme il le leur avait été promis depuis un an, les femmes revendeuses de crevettes fumées attendent toujours d’être recasées.

"Un an déjà que nous avons été appelées à dégager la zone où nous exerçons depuis des années. Il nous a été dit qu’on nous y relogera mais depuis quelques moments, nous apprenons que la zone serait cédée à une firme chinoise pour l’érection de certaines infrastructures". Ainsi s’est exprimée Philomène Vodounon, présidente de l’Association des femmes revendeuses de crevettes fumées-Gbénonkpo du marché Gbogbanou. Ne comprenant plus tout ce qui se passe autour de leur relocalisation, elles entendent se faire entendre dans les tout prochains jours à travers une série d’actions visant à les réhabiliter dans leurs droits. Forte de 500 membres, cette association s’en remet à l’arbitrage du chef de l’Etat pour trancher ce litige. "Nous sommes exposées à toutes sortes d’intempéries. Aujourd’hui, c’est dans un lieu aussi insalubre que celui de la berge lagunaire que nous menons nos activités. Imaginez tout l’inconfort qu’on pourrait y noter en ces temps de pluies", s’indigne la présidente. Ces revendeuses de crevettes fumées qui se considèrent aujourd’hui comme des exclues ont à maintes reprises saisi la Société de gestion des marchés autonomes (Sogema) qui est restée sans voix face à leur situation. Pour la plupart issues de conditions modestes, ces revendeuses sont déterminées à comprendre les rasons du retard de leur relocalisation.



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