Déguerpissement des espaces publics : La population s’exécute avant la date butoir

La rédaction 22 décembre 2016

Suite à la décision du gouvernement de dégager les espaces publics dans les grandes villes du Bénin, certains occupants des abords des grandes artères n’attendent pas la date butoir avant de s’exécuter. A Cotonou, les propriétaires eux-mêmes prennent l’initiative de dégager les infrastructures érigées sur les espaces publics.

L’échéance approche, et les occupants des espaces publics ne se font pas prier pour plier bagage. Marteaux, burins, pelles, brouettes, échelles, etc. Autant d’outils dont se servent les gens pour débarrasser les espaces publics des étalages, cabines téléphoniques, garages, panneaux publicitaires, escaliers, dalles, boutiques et autres installations marqués de croix rouge. Dans la journée du lundi 19 décembre dernier, dame Viviane Houndé, propriétaire d’une boutique située au quartier Gbèdégbé engage des maçons pour détruire la terrasse sur laquelle elle reçoit les clients, bien qu’elle n’approuve pas la décision du déguerpissement. « On n’a pas le choix, la décision nous fait mal, car nous avons investi beaucoup d’argent pour construire », se désole Viviane. Comme elle, nombreux sont ceux qui doivent se conformer à cette décision en ces périodes de fin d’année. A Aibatin, Geneviève Akoyi, occupante d’une installation érigée sur l’espace public ne compte pas attendre le début des répressions avant de débarrasser les lieux. « Si je ne casse pas à temps, ils viendront le faire de façon désagréable », avoue-t-elle avant d’ajouter : « J’ai débordé les limites de mon domaine, mais comme vous le constatez, je suis en train de tout casser ». Aussi, Albertine, propriétaire d’une boutique située à Fidjrossè estime que la décision de déguerpissement est salutaire dans la mesure où elle va permettre d’assainir les villes. Nonobstant cela, certains occupants des espaces publics n’ont pas encore entamé la destruction de leurs installations. Une chose est certaine. Dès janvier 2017, les agents de l’Institut géographique national (Ign) vont procéder au dégagement des espaces publics et des lieux anarchiquement occupés.
Gaël AINONKPO (Stag)



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