Déguerpissement des trottoirs à Cotonou et environs : Les occupants s’exécutent avant l’arrivée des bulldozers

Patrice SOKEGBE 4 janvier 2017

L’opération de déguerpissement des trottoirs dont le démarrage a été annoncé pour le lundi 2 janvier 2017, n’a pas eu lieu. Néanmoins, le Ministère du cadre de vie et du développement durable a déployé des équipes sur le terrain afin de faire le point des occupants qui se sont portés volontaires pour libérer les trottoirs. De Ganhi à Cadjèhoun en passant par l’Avenue Steinmetz, St Michel, Etoile Rouge, Vodjè, le constat est le même. Les ouvriers ont démonté pièce par pièce les murs qui ont excédé sur le domaine réservé à l’Etat. ‘’O Grill’’, ‘’Caravelle’’, ‘’Restaurant le Roi du chawarma’’…Telles sont entre autres les promoteurs de commerces qui ont fait le ménage avant l’arrivée des engins lourds. « C’est avec amertume que je suis en train de casser la devanture de mon restaurant. En plus, je ne sais jusqu’à quelle limite je dois casser…tout ceci demande de l’investissement, car j’ai 5 restaurants que je dois casser. Je ne suis pas pour ni contre la décision du gouvernement.

Seulement, je demande aux autorités de nous dédommager », a laissé entendre Majeb, Responsable du Restaurant le Roi du Chawarma. Par contre, Rachelle, Coiffeuse à Cadjèhoun a apprécié la décision. « Si les trottoirs doivent être dégagés pour rendre la ville plus belle et plus vivable, je n’y trouve aucun inconvénient », dit-elle. Du côté d’Akpakpa, dans la rue de Synapostel, certains occupants de la voie publique continuent de s’exécuter. Baraques, ateliers, magasins, cabines téléphoniques et des étalages d’essence sont soigneusement démontés pour une réutilisation prochaine. Il faut noter qu’il y a une certaine résistance à la Haie Vive où plus de la moitié des bâtiments marqués n’ont pas encore été libérés.



Dans la même rubrique