Djougou : Le diabète, un enjeu de santé publique

Ignace AOUBRE 16 janvier 2014

Le diabète ronge et tue silencieusement beaucoup de personnes à Djougou. C’est le constat fait par une organisation non gouvernementale, l’Ong « vie et action », installée à Djougou depuis octobre 2012. Le Directeur exécutif de cette Ong spécialisée dans la lutte contre le diabète, Médard Sèmado, technicien de laboratoire de profession, en service à l’hôpital de Zone de Djougou affirme en fait qu’en un an d’activités sur le terrain, les résultats obtenus en matière de personnes malades de diabète ou exposées à la maladie sont inquiétants. Par personne exposée à la maladie du diabète, il faux entendre celle dont le taux de glycémie est supérieur à la norme qui est 1,26. Pour étayer ses propos, le directeur Médard Sèmado déclare que sur 196 personnes dépistées au cours du Week-end dernier, il y a eu une quarantaine de malades de diabète déjà déclaré et de personnes dont le taux de glucose est supérieur à la norme. « C’est inquiétant que sur moins de 200 personnes dépistées, on ait ce taux-là », a-t-il affirmé lors d’un entretien qu’il nous a accordé dans son bureau. « J’appelle la population de Djougou à concevoir cette maladie-là comme un danger et à prendre des précautions pour se préserver », dit-il. Et comme précautions, il conseille à tout individu de se rendre dans des centres de santé pour se faire dépister, et de contrôler régulièrement sa tension parce que la tension crée le diabète, et vice-versa. En fait, c’est à cela que l’Ong « Vie et action » s’attelle activement dans le département de la Donga. Elle organise des campagnes de sensibilisation sur le diabète, et des séances de dépistage gratuit du diabète au profit des populations. « Le diabète n’est pas transmissible, mais à voir les dégâts que cette maladie cause sur l’être humain en général, il y a matière à s’inquiéter. C’est une maladie qui agit sur les nerfs, le cœur, les yeux, les reins et provoque beaucoup d’autres maladies. Elle tue de façon silencieuse. Ça ruine la famille parce que sur le plan financier, on dépense beaucoup pour les soins. Un diabétique, lorsqu’il se blesse, c’est difficilement que sa blessure se cicatrice. La plaie peut devenir une gangrène. Donc, le malade de diabète devient une charge permanente pour sa famille », a dit le directeur Medard Sèmako.



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