Entretien avec Edouard Loko, Président du comité d’organisation des 2è états généraux de la presse : « Nous allons intensément réfléchir et travailler durant 3 jours »

Isac A. YAÏ 19 février 2014

La deuxième édition des états généraux de la presse démarre ce jour à Cotonou. Pour en parler, votre journal s’est rapproché du président du comité d’organisation, Edouard Loko. Dans l’entretien ci-dessous, il s’est prononcé sur les grandes lignes de ces assises notamment les personnalités qui vont animer les différentes communications prévues pour la circonstance.

Monsieur le président, la 2è édition des états généraux de la presse démarre ce jour. Parlez nous du programme qui sera mis en exécution lors de ces assises ?
La première journée, sera consacrée aux communications. Vous savez, la presse est aux mains des jeunes qui ne connaissent pas son histoire. Alors, nous allons commencer par faire l’historique, ensuite on abordera les défis du passage au numérique. C’est après ces communications que le thème Médias et développement sera débattu. Donc, nous demanderons aux délégués d’être à l’heure parce que nous n’avons pas beaucoup de temps pour dérouler tout ce programme. Le deuxième jour, il y aura les panels et les ateliers qui vont réfléchir de façon spécifique à chaque problème que nous avons identifié. Parce que lors de la préparation de ces assises, nous nous sommes fixés des objectifs aussi bien généraux que spécifiques. Et nous allons sortir de ces états généraux avec des résolutions et des recommandations qui nous engagent et qui permettront, si leur mise en œuvre est effective, de corriger beaucoup de choses. Je pense que ce sera effectif, car je ne crois pas que le chef de l’Etat ait mis à la disposition du comité d’organisation 80 millions pour qu’on réfléchisse en l’air ou que ce soit du gâchis. Au nom de la bonne gouvernance, je crois que les résolutions et les recommandations de ces états généraux seront suivies.

A voir de près ce programme, on a l’imprerssion qu’il est dense pour se tenir en 3 jours. Alors, pourquoi avoir choisi trois jours ?
Vous avez raison, c’est un programme très dense. Je vous rappelle que les premiers états généraux qui ont eu lieu il y a 12 ans, se sont étalés sur 5 jours. Mais pour des raisons financières et même pratiques, nous avons voulu que cela se passe en 3 jours. Cela n’empêchera pas que les objectifs de ces assises soient atteints. Car, nous allons intensément réfléchir et travailler durant ces 3 jours. Les défis sont pratiquement les mêmes, sauf qu’il y a une légère augmentation avec l’ère de passage au numérique qui a vu le nombre de médias s’accroître de façon exponentielle.

Combien de participants attendez-vous à ces états généraux ?
Nous avons environ 315 participants dont près de 250 journalistes. Les autres sont des partenaires des médias (des Ptf et puis tous ceux qui s’intéressent aux médias). Je vous annonce que nous avons 5 délégations étrangères avec à leur tête des présidents des institutions. Je salue d’ailleurs la présence du président des réseaux africains des instances de régulation de l’Ua qui est le président de la Haac du Niger et qui est déjà là depuis le samedi. Nous aurons les présidents de la Haac de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Burkina Faso et du Togo. C’est pour vous dire l’intérêt que suscitent ces états généraux à l’extérieur et surtout également à l’intérieur.

Vous avez parlé des communications. Dites-nous monsieur le président, ceux qui donneront ces communications
Les journalistes qui vont animer les communications sont des gens qui ont été choisis à dessein. Chaque communicateur sait de quoi il va parler. L’histoire des médias par exemple, c’est le professeur Anignikin. En dehors de lui, je ne sais pas s’il existe encore des gens qui puissent véritablement animer ce thème. Cette communication sera modérée par le Doyen Jérôme Carlos. Par rapport au passage au numérique, c’est le secrétaire permanent de la commission nationale de passage au numérique lui-même, Monsieur Christian de Souza. Il sera modéré par quelqu’un qui s’intéresse à ce domaine depuis fort longtemps, qui est Edouard Walace. Pour Médias et développement, c’est Jacques da Matha modéré encore par le Doyen Jérôme Carlos. Pour la pratique du journalisme à l’ère des tics, c’est le directeur des affaires juridiques de la Haac qui fait même son doctorat sur le thème et Judicaël Zohou qui seront les animateurs, et ils seront modérés par Soulé Issiaka. Par rapport à l’entreprise de presse au Bénin, nous n’avons pas trouvé mieux que Monsieur Charles Toko, directeur du groupe de presse le Matinal, et Ramanou Koussodédji pour la présentation. Ils seront modérés par le doyen Noel Allagbada. Pour la problématique de la formation, nous avons l’ancien conseiller à la Haac, Fernand Azokpota et le directeur de l’école de journalisme de Savalou, Jean Euloge Gbaguidi qui seront modérés par le directeur de cabinet de la Haac Seirou Ourou Bonou que tout le monde connaît. Maintenant, par rapport à l’environnement juridique, nous avons choisi un magistrat qui s’occupe beaucoup des questions de presse, il s’agit du président Ulrich Togbonon et Me Clarisse Bèdié qui défend beaucoup la presse. Par rapport au pluralisme médiatique, surtout l’accès équitable au service public, c’est un ancien de l’Ortb Fidèle Ayikué qui va se charger de ce thème avec Noël Sohouénou. Ils seront modérés par François Awoudo. Par rapport à l’Odem face aux exigences d’exercice de la profession, c’est un ancien président de l’Odem qui en sera chargé. Il s’agit de Michel Tchanou. Par rapport au mécanisme de financement de la presse, il sera naturellement conduit par le président du patronat de la presse Malik Gomina.



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