Evaluation du projet Sankore au Bénin : Un nouvel élan pour la coopération entre Sèmè-Podji et Rosny-Sous-Bois

Moïse DOSSOUMOU 29 mai 2013

Ce projet impliquera à terme des écoles rosnéennes équipées...

Claude Capillon, maire de la ville de Rosny-Sous-Bois en France était dans les murs de la mairie de Sèmè-Podji vendredi dernier. Ensemble avec son homologue Mathias Gbèdan, les deux autorités se sont rendues au complexe scolaire public d’Agongo à Sèmè-centre et au complexe scolaire de Djèrègbé, deux écoles pilotes retenues pour l’expérimentation du projet Sankore dans la commune de Sèmè-podji. En effet, la Ville de Rosny-sous-Bois s’est engagée à financer la mise en œuvre du projet de jumelage Sankoré qui vise en priorité à doter les écoles élémentaires africaines d’un équipement performant à faible coût donnant accès à des ressources pédagogiques numériques libres et gratuites. Ce projet impliquera à terme des écoles rosnéennes équipées d’un système similaire à celui mis en place sur le continent africain. Le jumelage numérique proprement dit prendra alors la forme d’échanges entre enseignants et élèves des deux pays. Ce projet a pour ambition de créer de nouvelles écoles et de former de nouveaux enseignants grâce au levier de l’éducation numérique. Grâce à un projecteur interactif relié à l’ordinateur du professeur, un simple mur blanc devient un écran géant d’ordinateur. Sur cet écran, l’enseignant et ses élèves peuvent, avec un stylet ou même avec le doigt, écrire, effacer, faire apparaître des textes, des illustrations, des ressources multimédia, des animations et des exercices interactifs. Un an après la remise des équipements, il était de bon ton qu’une évaluation soit faite afin de rectifier le tir si possible. D’où l’intérêt de cette visite de terrain.

...d’un système similaire à celui mis en place sur le continent africain

Les enseignants, directeurs d’écoles et apprenants rencontrés ont tous exprimé leur satisfaction de disposer d’un tel équipement. Néanmoins, ils se heurtent au quotidien à des difficultés qui entravent l’utilisation optimale de ces équipements. Il s’agit prioritairement du défaut de formation continue des enseignants dans le maniement de cet outil moderne de dispensation du savoir et aussi de l’accompagnement énergétique solaire qui fait défaut, surtout en ces temps où le délestage sévit. De retour dans les murs de la mairie, les deux délégations ont procédé à une séance de synthèse afin de repartir sur de nouvelles bases. Les deux parties ont réitéré leur engagement à poursuivre la coopération dans ce sillage. « Votre visite me fait particulièrement plaisir, car elle témoigne de votre attachement pour la cause de l’éducation de qualité dans la commune de

Sèmè-Podji », a indiqué Mathias Gbèdan avant de se réjouir de l’excellence des relations qui se sont établies entre les communes. « Nous avons pu apprécier l’exécution de ce projet et nous sommes déterminés à poursuivre la coopération », a renchéri Claude Capillon.

Un dîner de gala agrémenté de divers spectacles de danses folkloriques très appréciés par les hôtes de Mathias Gbèdan a mis fin à cette mission d’évaluation qui ouvre de nouvelles perspectives à la coopération entre ces deux cités.



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