Incendie meurtrier à Cotonou : Un mort dans les flammes au siège de l’Anlc

La rédaction 16 janvier 2017

Une personne a péri le samedi dernier dans un incendie survenu au siège de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc) à l’Etoile rouge, Cotonou. Les circonstances de ce drame ne sont pas encore élucidées.

Ce fût une rude bataille entre les sapeurs-pompiers et les flammes. Aidé sans doute par le vent d’Harmattan, l’incendie dont les causes restent inconnues à ce jour a aussitôt gagné deux des 6 étages de l’immeuble abritant l’Anlc. En réponse, les soldats du feu sollicités ont déployé un arsenal impressionnant de 5 véhicules d’une capacité de 10.000 litres d’eau chacun et de 4 véhicules de 4500 litres. Ils sont parvenus au bout d’une heure de lutte acharnée à maitriser le foyer de l’incendie. Mais ils ne réussiront pas à sauver la vie cet occupant de l’immeuble retrouvé mort calciné. « Nous avons malheureusement enregistré un décès. Il s’agit d’une personne qui a été brulée et qui est morte dans les flammes », confie Dallis Ahouangbénon, Chef bureau opération catastrophe. D’importants dégâts matériels ont été enregistrés, notamment au 3e étage de l’immeuble.

L’émoi gagne les riverains et les usagers de la voie venus aux nouvelles. Informés de la situation, le Maire de la ville de Cotonou, le Préfet du Littoral, le Ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique viennent sont venus s’enquérir des circonstances du drame. « Nous présentons au nom du Chef de l’Etat nos condoléances à la famille éplorée. C’est regrettable mais ça fait aussi partie de la vie », a laissé entendre le Préfet Modeste Toboula. Le Procureur de la République a été joint afin que les procédures soient engagées pour l’enlèvement du corps. Le Directeur Général de la Police Nationale, Moukaila Idrissou a quant à lui rassuré que toutes les dispositions seront prises pour faire la lumière sur les causes de l’incendie.
Fulbert ADJIMEHOSSOU

La version du président de l’Anlc, Guy Ogoubiyi
« Nous, on n’était pas là. On ne peut que supposer. Nous avons constaté les dégâts. Nous avons le bureau de l’assistant comptable qui a pris feu. Certainement, il est venu faire quelque chose ponctuellement parce que, ce que nous avons constaté, la porte principale qui donne accès au bureau n’avait pas été défoncée par les sapeurs-pompiers. Ils ont retrouvé sur les lieux la porte ouverte et la clé de la victime se trouvait dans cette porte. Ce que nous avons compris, c’est que, d’habitude quand nous venons, et que nous nous retrouvons seuls, c’est à ce moment que nous fermons à clé. Certainement, dès qu’il est rentré, il a fermé. Après avoir fermé, il a retiré la clé pour aller ouvrir la porte de son bureau. Nous sommes sûrs que c’est en ce moment qu’il aurait été foudroyé par la fumée et le feu parce que la porte de son bureau ne permettait pas à la fumé de sortir aisément. La chemise qu’il portait a aussitôt pris feu. Il s’est battu pour aller ouvrir la porte principale et il est tombé dans l’escalier. Il y a effectivement un estropier qui est au quatrième étage mais qui est descendu au moment où la maison prenait feu. Le bureau du Daf aussi est brulé. On ne connaît pas encore l’origine du feu. Et c’est demain qu’on va vérifier pour avancer les hypothèses. Comme je te le disais, c’est des suppositions parce que nous n’étions pas là au moment des faits ».



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