Inondations au Bénin : une inflation record des prix des produits alimentaires hante les ménages

Gérard GANSOU 2 octobre 2018

Les prévisions ne sont guère reluisantes pour le panier de la ménagère. Au grand dam des consommateurs qui ne savent plus à quel saint se vouer par ces temps de morosité économique, certaines denrées de première nécessité comme le riz paddy, le maïs, le manioc, des légumineuses comme le voandzou et le haricot, des fruits et légumes ont vu leurs prix grimper sensiblement. Cette tendance haussière des coûts serait due aux inondations qui sévissent dans certaines régions agricoles.
Les inondations dans les bassins des grands cours d’eau béninois ont provoqué des pertes de produits alimentaires de l’ordre de plusieurs milliards de FCfa. En effet, le niveau pluviométrique supérieur à la normale qu’a enregistré le pays, a entraîné des inondations dans les régions agricoles situées dans les lits naturels des affluents du Niger, de l’Ouémé du Mono et du Couffo. Ce trop-plein d’eau a entraîné la destruction de tonnes de céréales. Les experts s’attendent donc à un renforcement de l’inflation, surtout que les récoltes de maïs et de riz paddy ont été affectées par cette situation particulière. « Le seul problème auquel les agriculteurs sont actuellement confrontés est le problème des inondations qui affecte les terres agricoles dans le pays », rappelle Dr Kognido Robert agroéconomiste.

D’autres causes plausibles…
Au Bénin, seulement 10% des terres cultivables sont sous irrigation. A ce taux faible d’irrigation, il faut ajouter l’accès au crédit et aux intrants agricoles en dépit des appuis du gouvernement. Et ce n’est pas tout car l’accès insuffisant aux marchés combiné aux installations de stockage inadéquates font que la productivité agricole reste en deçà des potentialités intrinsèques. Cette faible productivité est marquée par des pertes élevées et des déchets énormes après récolte. D’autres défis qui peuvent entrainer une faible production agricole : le pays dispose de peu de pistes agricoles pour acheminer les récoltes vers les marchés intérieurs. Résultat, des récoltes périssent dans les fermes.



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