L’Unamab dénonce les manœuvres de l’Exécutif

Isac A. YAÏ 27 mars 2014

Michel Adjaka, Secrétaire général de l’Unamab

L’installation du président du tribunal de première instance de première classe de Cotonou est contestée par l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab). Dans un entretien exclusif, le président de l’Unamab, Michel Adjaka dénonce de vive voix la nomination de Euloge Akpo qui, selon lui, n’est pas conforme aux règles de préséance. Aussi, donne-t-il de la voix, au nom de ses pairs contre cet état de choses et condamne avec la dernière rigueur cette manœuvre du pouvoir. Cette contestation se justifie, d’après le président de l’Unamab, pour deux raisons. Primo, a-t-il fait remarquer, le magistrat Euloge Akpo n’a que quatorze ans de service à son actif alors que d’autres magistrats que l’Unamab veut à ce poste ont déjà totalisé plus de 20 ans à la magistrature, donc, plus anciens et plus expérimentés que celui-ci. Secundo, pour l’Unamab, le magistrat Euloge Akpo est très proche du pouvoir exécutif, en l’occurrence du chef de l’Etat. Pour preuve, avance le président de l’Unamab, il a été nommé membre de la Cour constitutionnelle en 2013 par le président de la République mais sa nomination a été invalidée plus tard. Ainsi, selon l’Unamab, il y aurait des inquiétudes par rapport à l’impartialité du nouveau chef du tribunal de Cotonou. C’est pourquoi, d’ores et déjà, le président Michel Adjaka émet des réserves, sur la qualité du travail qui se fera si le magistrat Euloge Akpo est maintenu au poste de président du tribunal de première instance de première classe de Cotonou.



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