Le marché de Cococodji en pleine expansion, sécurité à la traine

La rédaction 25 août 2017

Situé à quelques mètres de la route inter-Etats Cotonou Lomé, le marché de Cococodji s’impose désormais comme l’un des plus hauts lieux d’échanges commerciaux de la commune d’Abomey Calavi. L’affluence qui y règne les jours de marché est telle qu’elle perturbe quelquefois les usagers de la route et entraîne à l’occasion des d’accidents. Malgré les précautions prises par les usagers de ce marché, il reste toujours à mener des actions innovantes en matière de sécurité pour prévenir le pire les jours de marché.

A peine six ans d’existence et le marché de Cococodji s’impose déjà en terme de volume des échanges comme l’un des plus prisés de la commune d’Abomey-Calavi. Tous les cinq jours après Dantokpa, le marché international de Cotonou, Cococodji s’anime. Il sonne environ 13h. Malgré l’intensité des rayons du soleil, et la chaleur de cet air sec et frais du mois d’août, le marché grouille de monde. Des étalages remplis de produits de divers ordres, aux paniers installés jusqu’à terre, le client peine à se frayer un chemin, et reste confus face à la diversité des offres. Maïs, légumes, tomates, poissons, piment, du gari et autres produits locaux, les vendeuses rivalisent de subterfuges pour s’attirer les regards d’un client.

L’affluence du grand jour
Les conducteurs de zém et les riverains rendent difficile l’accès au marché de Cococodji. L’ambiance est la même. Des appels aux clients, de petites causeries, quelques disputes par endroits, des bruits de moteurs de véhicules et autres engins, le scénario est le même à chaque jour de marché. Et pourtant, chacun s’en tire à bon compte. « Tata, voulez-vous quelque chose ? », lance une vendeuse de tomate à cliente qui, visiblement, est dans l’embarras de choix. La visiteuse remue la tête en signe de ‘’non’’ et continue son chemin. Elle s’arrêtera quelques minutes plus tard devant un étalage de poissons et fit ses emplettes.
Assise dans un coin de son magasin de divers, dame Houinsou appelée ‘’Maman’’ par ses paires, responsable du marché de Cococodji, ne cache pas ses émotions : « Notre marché s’anime tous les cinq jours et n’a rien à envier au grand marché de Tokpa ». A l’en croire, l’affluence et le rapport qualité prix font la renommée de ce marché et contribuent à son expansion.
Pour s’approvisionner, bon nombre de ces vendeuses font recours aux pays voisins. « Moi, je vais surtout au Ghana pour acquérir mes marchandises, car leur prix est plus abordable, et cela me facilite la vente », a déclaré dame Houinsou. Un peu plus loin, Josée Togbe, la trentaine environ, devant son étalage de pagnes, chaussures et sacs est acculée, et sous un ton élogieux, vante ses articles : « Je ne vends pas du faux, je vends du made in Lomé », dit-telle. Ce marché attractif est réputé pour la sécurité et pour la quiétude qui y règnent, mais doit aussi faire face aux risques liés à sa situation géographique, notamment sa proximité avec la route inter-Etats.

Une quiétude justifiée…
Des vivres aux produits maraichers sans oublier les produits cosmétiques manufacturés et vestimentaires, le marché de Cococodji offre un grand nombre d’articles et de denrées alimentaires à moindre coût. C’est donc à juste titre que ce marché connaisse une expansion. Sauf qu’il urge que les autorités politico administratives et paramilitaires prennent leurs responsabilités en ce qui concerne la sécurité des personnes et des biens, surtout à chaque jour de marché. Il faudra anticiper sur la gestion des risques.
En effet, après recasement de la mairie, le nouveau site du marché a été attribué et est désormais au bord de la voie, mais cette situation géographique ne semble guère gêner les usagers du marché prêts à tous les sacrifices pour obtenir leur pitance. Ce nouvel emplacement ne comporte pas grand risque aux yeux de ces commerçantes qui mènent leurs activités en toute quiétude, car depuis leur nouvelle installation, aucun cas d’accident n’a jusque-là été enregistré, confirme ‘’Nangan’’ Vendeuse de produits vivriers, près du goudron « Je suis ici depuis l’avènement de ce marché et je n’ai ni vu, ni entendu qu’un accident s’est produit devant ou dans ce marché » affirme-t-elle.
Géraude ADJOMAYI & Prudence KPODEKON (Stags)



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