Les Animations pédagogiques selon Mahouêtin Nicolas Hountondji, Directeur-Ceg Gbégamey : « A ce rendez-vous, chaque professeur fait part de ses difficultés »

Patrice SOKEGBE 1er décembre 2017

Mahouêtin Nicolas Hountondji est le Directeur du Ceg Gbégamey. Dans cette interview, il explique l’utilité des Animations pédagogiques dans la formation des enseignants.

Quelle est l’utilité des animations pédagogiques ?
Chaque enseignant a dans son emploi du temps, deux heures d’animation pédagogique par semaine. Mais on n’avait pas fixé un jour pour cela. Certains le faisaient les mardis, d’autres les jeudis. Maintenant, c’est fixé de 8h à 10h pour les littéraires et de 10h à 12h pour les scientifiques. Au cours de l’animation pédagogique les professeurs se réunissent pour échanger entre eux et à des moments donnés sous l’œil vigilant d’un conseiller pédagogique ou d’un inspecteur. La pédagogie est une dynamique. Il faut par exemple à l’approche des devoirs, que les enseignants se réunissent afin qu’on sache le niveau d’exécution des programmes pour préparer des épreuves à la hauteur du niveau des apprenants. A ce rendez-vous, chaque professeur fait part de ses difficultés et ensemble, on essaie de trouver une solution. C’est statutaire, et les privés aussi devraient le faire mais ils ne le font pas souvent.

On remarque qu’il y a des professeurs qui interviennent dans plusieurs collèges. Doivent-ils faire des animations pédagogiques dans tous ces établissements ?
Il s’agit là des prestataires de services pédagogiques communément appelés vacataires. Ceux-là sont tenus d’être au plus dans trois établissements dans un département. Cette catégorie d’enseignants ne peut que choisir un établissement pour faire les animations pédagogiques. L’Ap fait par ce dernier dans un établissement lui sera compté comme deux heures de cours faits.

Êtes-vous satisfait des résultats de ces animations pédagogiques dans votre établissement ?
Bien sûr, les professeurs se regroupent pour échanger, seulement qu’il faut les amener à être sérieux au cours de la séance. Et pour cela, le censeur et le directeur sont là. Nous les surveillons et il n’y a pas de problème. C’est une activité pédagogique et dans les établissements publics, cela est rigoureusement suivi. C’est peut-être dans certains cours privés que cela ne se fait pas, mais normalement, tous les établissements devraient le faire. Si c’est lancé par exemple à 8h, déjà à 8h10, le censeur doit sillonner les ateliers pour voir les retardataires et arrêter la liste de présence. Les retardataires seront interpellés plus tard. Pour les cas de retard, des sanctions sont prévues par la législation scolaire.

L’Ap constitue-t-elle une séance de formation pour le vacataire qui n’avait pas une formation en pédagogie ?
L’animation pédagogique n’est pas constituée que des vacataires, il y a des enseignants qui ont déjà la main et au cours de l’Ap, il y a le passage des conseillers pédagogiques. Il y a l’animation pédagogique hebdomadaire et celle de zone et à ce niveau, c’est un inspecteur pédagogique qui vient plancher pour échanger. C’est un lieu de formation et d’échanges parce que vous aurez devant vous, des personnes plus expérimentées, des professionnels de la chose.



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