Lutte contre la criminalité faunique dans le 3ème trimestre de 2017 : 5 trafiquants arrêtés avec des défenses de 9 éléphants

La rédaction 27 septembre 2017

La croisade contre les trafiquants des produits de faune au Bénin ne cesse de donner des résultats alarmants. De juillet à septembre, la détermination des forces de sécurité publique avec la collaboration du programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (Aalf-Benin), et des autres acteurs de lutte contre la criminalité faunique, a permis d’intercepter respectivement à Gogounou et à Natitingou, deux groupes de trafiquants activement impliqués dans le trafic des produits de faune. Dans un premier temps, trois individus ont été arrêtés à Gogounou avec quatre pointes pesant 20,09 kg. Le deuxième groupe de trafiquants a été intercepté à Natitingou avec 14 pointes d’ivoire d’un poids de 24 kg. Il faut constater que 18 pointes ont été arraisonnées. De ces interpellations, on se rend malheureusement compte que 9 éléphants ont été tués à cause de leurs défenses. C’est bien la preuve qu’il faut nécessairement renforcer la lutte à tous les niveaux pour la survie des éléphants qui sont des espèces intégralement protégées par la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin. Certes, le gouvernement met les bouchées doubles pour davantage sécuriser les parcs. Cela n’exclut pas qu’il faut renforcer la lutte au niveau des frontières terrestres, maritimes et aériennes pour traquer ceux qui circulent avec des produits de faune.
L’autre niveau où le bât blesse est qu’au sein de la justice censée accompagner la croisade, il y en a qui, sur le terrain, compliquent la tâche aux acteurs de lutte contre la criminalité faunique. Il urge que le gouvernement prenne ses responsabilités afin qu’ils comprennent véritablement les enjeux de la lutte et jouent convenablement leur rôle. Cependant, il convient d’apprécier à sa juste valeur la décision du tribunal de première instance de Natitingou qui, le jeudi 24 août 2017, a respectivement condamné les deux trafiquants à quarante-huit (48) et quarante (40) mois de prison ferme. Non seulement cela, ils doivent payer une amende de 400.000 Fcfa à l’Etat béninois et trois millions (3.000.000) de francs Cfa à titre de dommages-intérêts. Il est vivement souhaité que le tribunal de Kandi donne aussi une décision dissuasive concernant l’affaire de Gogounou. Une chose est de traquer les trafiquants pour la préservation de notre patrimoine faunique, l’autre est qu’ils subissent réellement la rigueur de la loi.



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