Lutte contre la criminalité faunique : 3 présumés trafiquants interpellés à Kandi avec 8 défenses d’éléphants

La rédaction 16 août 2018

Ils sont trois présumés trafiquants arrêtés à Kandi dans l’après-midi du mardi 14 août 2018 à Kandi au nord du Bénin. C’est une arrestation faite par une équipe mixte des forestiers de la Direction du Parc W et des éléments du commissariat central de Kandi, avec la collaboration technique du programme Appui à l’Application des lois sur la Faune et la Flore (AALF-Bénin). Ces ennemis des éléphants, une espèce menacée d’extinction, ont été surpris en flagrant délit de commercialisation de 08 pointes, l’équivalent de quatre éléphants abattus, le tout pesant 20 kilogrammes. Les trophées des éléphants étant interdits de vente, ces présumés trafiquants devront s’expliquer devant la justice avec certainement des précisions sur la provenance des ivoires qu’ils détenaient. Car, au Bénin, la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin interdit l’acte que viennent de commettre ces individus déjà aux mains de la Police Républicaine. En effet, l’article 154 de cette loi punit d’une amende de 300 000 à 800 000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis. Pour avoir été pris quarante-huit heures après une journée internationale dédiée aux éléphants, commémorée le 12 août 2018, ces présumés trafiquants devront subir les sanctions les plus sévères. Car, la journée du 12 août consacrée aux éléphants vise à renforcer la lutte pour la protection de cette espèce emblématique qui risque de disparaître si des mesures idoines ne sont pas prises pour assurer leur survie. C’est dire que ces présumés trafiquants après leur sale besogne, vont sans doute regretter d’être aux antipodes des règlementations nationales et internationales.
Cette lutte contre la criminalité faunique que mène le gouvernement avec l’appui technique de AALF-Bénin, participe à la sauvegarde de la biodiversité, surtout les espèces fauniques intégralement protégées. Le gouvernement jouant sa partition, il est vivement souhaité que la justice coupe le pont avec toute clémence et inflige aux auteurs et complices impliqués dans cette affaire, la sanction qu’ils méritent. Il faut que le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable fasse la veille pour que justice soit rendue à ces animaux sauvages qui ont été tués dans des conditions atroces.
Richard AKOTCHAYE



Dans la même rubrique