Lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme : Les capacités des autorités d'enquête et de poursuite pénale renforcées

Adrien TCHOMAKOU 11 février 2019

Les autorités d’enquête et de poursuite pénale, maillons clés en matière de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont désormais mieux outillées. Elles ont été formées du 7 janvier au 08 février 2019 par la Cellule Nationale du Traitement des Informations Financières (Centif) dans le cadre du Projet SAMWA. Cet atelier qui s’est déroulé à l’Ecole Nationale de brigadiers et agents de Police et auquel ont pris part 65 agents de la Police Républicaine, des Douanes, des Eaux et Forêts et des Magistrats, s’est étalé sur trois formations. « Au-delà des questions techniques liées aux enquêtes et à la répression des infractions sous-jacentes, les différents thèmes abordés lors des différents ateliers ont contribué à renforcer les capacités techniques et opérationnels des principaux acteurs que vous êtes. Comme sûrement, vous l’auriez relevé dans vos échanges, une lutte efficace contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, garantit une intégrité financière, assure la bonne gouvernance », a souligné Thomas Azandossessi, Président de la Centif-Bénin.
Cette formation est arrivée à point nommé pour combler un vide important de déficit de connaissance des différents acteurs en charge de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ainsi que l’a révélé l’évaluation nationale des risques de BC/FT réalisée par le Bénin et dont le rapport a été approuvé en Novembre dernier par le Gouvernement. Au cours de cet atelier organisé avec le soutien de l’Union Européenne et du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment de capitaux en Afrique de l’Ouest (Giaba), les Experts facilitateurs ont donné les rudiments nécessaires aux participants pour accompagner le Bénin à lutter efficacement contre ces fléaux en vue d’améliorer la performance de l’administration judiciaire. « Nous avons eu lors de ces trois semaines de formation, l’occasion de nous rendre compte que le groupe cible n’a pas été fait en vain. Nous avons, en effet, besoin, en tant que dispositifs étatiques à différents niveaux de nous revoir dans ce genre de creuset, de confronter nos échanges professionnels, de nous remettre en cause et de pouvoir en profiter lors de la mise en application », a déclaré Edwige Aklou épouse Tangni, Magistrat, porte-parole des participants. Au nom du Directeur général de la Police Républicaine, Soumaïla Yaya a salué l’engagement de la Centif et de ses partenaires pour la priorité donnée au renforcement de la capacité des acteurs. « La valeur d’une institution ou d’une organisation, son efficacité sur le terrain, et ses succès ne tiennent pas seulement de la bravoure de ses hommes et de ses matériels, mais aussi et surtout de la qualité de ses personnels et plus particulièrement de ses cadres. C’est pourquoi la problématique de la formation et de la perfection de cette catégorie de personnels revêt pour nous une importance capitale », a-t-il laissé entendre avant d’inviter les participants à faire un bon usage des connaissances et outils acquis. Le Président de la Centif a quant à lui pris l’engagement d’œuvrer pour la mise en œuvre des recommandations formulées.



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