Mafia policière : Les « gaymen » nourrissent des policiers

La rédaction 12 avril 2018

Gl Nazaire Hounnonkpè, Directeur Général de la Police Républicaine

La lutte contre la cybercriminalité et les crimes rituels a encore du plomb dans l’aile. Malgré la rigueur dont fait preuve le Général de Brigade Nazaire Hounnonkpè à la tête de la Police Républicaine, des agents indélicats s’illustrent dans les mauvaises pratiques et ternissent l’image de la corporation. Le bruit court depuis quelques jours, et l’arrestation de quelques agents la semaine dernière le prouvent encore. Certains policiers républicains véreux reçoivent des pots-de-vin pour fermer les yeux sur l’activité des cybercriminels. Le pot aux roses a été découvert : l’escroquerie des « gaymen » continue. Et des agents indélicats en sont devenus les spécialistes.
Des foyers de ce gangstérisme sont connus. A Calavi, Adjagbo, Gbétagbo et au cœur de Cotonou, la situation est telle que les populations en sont désormais frustrées. Comment comprendre que des cybercriminels qu’elles ont dénoncé et qui ont été arrêtés avec des fétiches déterrés puissent recouvrer quelque temps après leur liberté. Ces derniers narguent même les voisins au nom de prétendues relations avec des gradés de la Police. C’est une situation qui met en péril la collaboration avec les populations et le Dgpr Hounnonkpè doit sévir avec la dernière rigueur.

Mode opératoire
Les policiers républicains véreux ne sont pas moins organisés. Ils procèdent délibérément à des interpellations des cybercriminels dont ils ont connaissance pour leur soutirer d’importantes sommes d’argent. Le montant de la rançon varie entre 1 et 10 millions de francs Cfa. Ainsi, en quête du gain facile, ils vont même jusqu’à vendre aux « gaymen » la mèche des opérations en cours. Ils deviennent du coup des virus qui annihilent la détermination du Dgpr Nazaire Hounnonkpè à lutter contre les crimes rituels.
Inutile de démontrer combien le Directeur Général de la Police Républicaine est déterminé à lutter contre ce fléau qui ternit l’image du Bénin à l’étranger. Quand on sait combien le patron des flics béninois tient à l’éthique au sein de la Police Républicaine, la riposte ne s’est pas fait attendre. Il a aussitôt mis en branle l’état de veille. Ce qui a permis d’arrêter, la semaine écoulée, quatre gendarmes à Abomey-Calavi et Cotonou. Ces derniers séjournent désormais dans les Prisons civiles de ces deux villes où ils attendent leur jugement. Mais les sanctions ne seront pas que judiciaires. De sources policières, les mis en cause subiront des sanctions disciplinaires pouvant aboutir à leur radiation de l’effectif de la Police Républicaine. Le Dgpr doit redoubler d’ardeur pour nettoyer l’écurie et mettre la troupe au pas. Il faut aller même, si possible, plus loin pour décourager à jamais cette sale pratique qui ternit l’image de la Police Républicaine.
Richard AKOTCHAYE



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