Montée des eaux dans les bassins du Niger, de l’Ouémé et du Mono : 5 morts à Malanville et 02 à Athiémé

La rédaction 15 septembre 2017

Il n’y a jamais eu de dizaines de morts liés à la crue des cours d’eau au Bénin. Seulement 7 cas de décès par noyade ont été enregistrés en plus des pertes de cultures, et l’Agence nationale pour la protection civile (Anpc) met les bouchées doubles pour amoindrir les risques. Invité hier sur l’émission Actu Matin de Canal3, le Directeur Général de l’Anpc Aristide Dagou a déploré la campagne de désinformation en cours au sujet du nombre de pertes en vie humaine. « Aujourd’hui, nous comptons officiellement 7 morts dont 5 à Malanville et 2 à Athiémé. Je ne pense pas que nous soyons immobiles. Nous sommes assez préparés. Sinon, peut-être qu’on aurait eu plus de dégâts que ça. Quoique la situation soit préoccupante, elle n’est pas insurmontable », a-t-il expliqué. Dans une démarche de prévention, l’Anpc a procédé tôt à l’installation des plateformes locales de réduction des risques des catastrophes. Ces plateformes sont fonctionnelles dans 11 communes à hauts risques sur 21 que compte le Bénin. Les actions de sensibilisation de proximité ont donc été intensifiées.

Priorité donnée à la prévention
C’est d’ailleurs l’une des particularités de la protection civile à l’ère de la rupture. « Nous sommes descendus plus bas pour faire de la sensibilisation dans les villages. Les plateformes locales ont été mises à contribution », a expliqué le Commissaire divisionnaire Aristide Dagou. L’Anpc n’a pas attendu le pire avant de procéder à des pré-positionnements de tentes et de vivres dans certaines zones dont Malanville, Zagnanado, Zogbodomey, Athiémé, Ouinhi, Bonou, Adjohoun. Des pairs éducateurs ont été mis à contribution pour les premiers secours. Des matériels ont été mis à leur disposition. Huit communes ont déjà reçu l’assistance nécessaire.
L’évacuation a été déjà amorcée dans les zones qui ont atteint le seuil critique dont Karimama. Cependant, des entêtements ont été notés dans le rang des populations, qui bravent les consignes. « Nous avons beau donner des consignes et pris des mesures, il revient aux citoyens de les appliquer. Ces décès ne sont pas des effets de surprise, puisque les populations étaient suffisamment sensibilisées. Les gens ne sont pas morts parce qu’ils dormaient et les eaux les ont emportés. Ce sont des accidents », a déclaré Aristide Dagou. Le Directeur Général l’Agence Nationale pour la Protection Civile appelle donc les populations à respecter les consignes. Il a par ailleurs salué l’ambition du Gouvernement de dynamiser le secteur de la sécurité civile à travers l’adoption le 21 décembre 2016 du Plan d’organisation de la réforme de la sécurité civile qui priorise la prévention.



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