Nomination des magistrats en conseil des ministres : Yayi n’a pas comblé les attentes de l’Unamab

Adrien TCHOMAKOU 23 décembre 2013

Le pouvoir judiciaire ne démord pas. Malgré les modifications portées au décret portant nomination des magistrats, dans le dernier conseil des ministres, l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) maintient son mot d’ordre de grève. Joint au téléphone hier, le président de l’Unamab, Michel Adjaka a expliqué que le Chef de l’Etat, le président du Conseil supérieur de la magistrature n’a satisfait qu’à une infime partie, soit 10 %, de cette revendication d’ordre majeur, qui constitue un principe inviolable pour cette corporation. Dans le corps de la magistrature, les nominations doivent respecter toute préséance établie par la loi. Ce qui n’est pas encore le cas. Tenez. Les tribunaux de 1ère instance de Cotonou et d’Abomey-Clavi demeurent sans président et le tribunal de 1ère instance de 1ère classe de Cotonou ne dispose pas toujours d’un procureur. La liste n’est pas exhaustive. Toujours à Cotonou, il faudra nommer les juges du 1er au 5e cabinet. Il faut rappeler par exemple qu’au niveau du 4e cabinet, le juge Angelo Houssou qui y siégeait n’est plus au pays et que par exemple au 1er cabinet, le juge assume de façon intérimaire les fonctions de procureur. De graves dysfonctionnements qui entravent la bonne marche des activités au niveau de ce tribunal de référence. L’Unamab demeure dans l’espoir que toutes ces modifications seront apportées, pour une décrispation totale de la tension dans le secteur judiciaire. Visiblement le bout du tunnel est encore loin pour l’exécutif et son Chef qui préside, selon la Constitution du 11 décembre 1990, le Conseil supérieur de la magistrature.



Dans la même rubrique