Opération respect des pistes cyclables au Bénin : La répression démarre le 1er janvier 2014

Géraud AGOÏ 25 novembre 2013

La fermeté et rien que la fermeté dans les actions entreprises et décisions prises par la hiérarchie policière. Le Directeur général de la police nationale, Sessi Louis-Philippe Houndégnon vient d’annoncer le démarrage dès le 1er janvier 2014, de la répression pour non respect des couloirs de circulation et des pistes cyclables. Pour lui, « La police ne va pas laisser des jeunes béninois mourir pour cause d’accident de circulation. Je sais que le peuple béninois est conscient de ce que je dis et l’institution policière est plus que jamais déterminée à protéger son peuple ». Selon ses propos, la répression se traduira essentiellement par le paiement d’une contravention. Ainsi, tout conducteur de moto qui va s’opposer à l’injonction des policiers d’emprunter les couloirs de circulation ou les pistes cyclables sera contraint à payer une somme de vingt-sept mille (27.000) francs Cfa. L’objectif est d’avoir un taux zéro d’accident de circulation dans les grandes villes de notre pays.

Le niveau national sécuritaire appréciable
« La courbe de l’insécurité est descendante », affirmait hier Louis Philippe Houndégnon, Directeur général de la police nationale (Dgpn), sur les antennes de la radio nationale. Les rares cas de braquage, selon le Dgpn, ne sauraient être catalogués comme des cas de grande insécurité. « D’ailleurs, il n’existe nulle part au monde le risque zéro en matière de sécurité », a ajouté le second invité Flavien Clédjo, Directeur de la police municipale de Cotonou. Malgré les maigres ressources disponibles, la police se surpasse pour garantir la sécurité à la population. Elle recevra progressivement un accompagnement conséquent du gouvernement, affirme Louis Philippe Houndégnon, convaincu. Depuis son arrivée à la tête de la police, l’homme a mené plusieurs actions pour améliorer, la situation sécuritaire. Des commissions formées d’anciens cadres de la police travaillent intensément pour élaborer une politique nationale de sécurité. « Une loi de programmation et d’orientation pour la sécurité nationale sera présentée prochainement au gouvernement », a dit Louis Philippe Houndégnon. A ce propos, l’homme a par anticipation sollicité l’adhésion du parlement pour doter notre pays d’un cadre directeur de sécurité nationale.

Changer de comportement…
« Il est impératif que nous intégrions dans nos habitudes, des comportements favorisant notre sécurité. L’insécurité n’est pas que la faiblesse de la police, c’est d’abord notre comportement », a-t-il dit. Personne fait-il, remarquer, ne pense à sécuriser les fenêtres de sa maison avec des grilles ou faire garder sa boutique ou son commerce par des agents de sécurité. Même l’opération ‘‘les motocyclistes de retour dans leur couloir’’ pour demander aux engins à deux roues de circuler sur le trafic local, peine à intégrer les habitudes. Mais les usagers réfractaires à la discipline, à compter de janvier prochain, seront sévèrement sanctionnés. Pour l’heure, souligne Louis Philippe Houdégnon, la police mène des actions d’information, d’éducation et de communication. Parlant de la sécurisation des frontières, le Dgpn assure que beaucoup de garnisons et d’autres infrastructures sociales ont été érigées par le gouvernement pour reprendre progressivement nos frontières. « La vision, c’est de parvenir à des contrôles scientifiques à nos frontières par des techniques nouvelles comme les capteurs d’images et d’empreintes en toute conformité avec les lois en la matière », a-t-il dit. L’autre mal que veut attaquer, Louis Philippe Houndégnon, c’est le rançonnement auquel s’adonnent certains policiers, qui seront désormais sanctionnés s’ils sont pris en flagrant délit.



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