Ordre national des pharmaciens du Bénin : Exit le bicéphalisme !

Angelo DOSSOUMOU 31 mars 2017

Recours et procès devant la Cour suprême improductifs ! Sur toute la ligne, dans le bras de fer qui a opposé deux camps dans la crise au sein de l’Ordre national des pharmaciens du Bénin (Onpb), le camp Moutiatou Tidjani Toukourou a, de façon implacable, tout perdu au profit de Henri Charles Aïnadou. Les différents arrêts du 19 janvier 2017 de la Cour suprême relatifs à l’affaire Adébo Falilou contre le Ministère de la santé et l’Onpb toujours contre le Ministère de la santé sont évocateurs.
Et si, après tant de recours, notamment pour excès de pouvoir des arrêtés N°0689/Ms/Dc/Sgm/Ctj/Dpmed/Da/Sa du 9 décembre 2014 portant modalités d’organisation des élections relatives au renouvellement des conseils centraux et du Conseil national de l’ordre des pharmaciens du Bénin et même la Décision Dcc 15-028 du 19 février 2015 où, a été jugée irrecevable, l’exception d’inconstitutionnalité évoquée par Me Issiaka Moustapha conseil de Moutiatou Tidjani Toukourou, les lignes n’ont pas bougé, il faut, à présent, se demander que faut-il d’autre au camp perdant pour fumer le calumet de la paix et passer à autre chose ?
D’ailleurs, force doit rester à la loi. Tout compte fait, il est désormais clair que l’objectif visé par le camp Moutiatou Tidjani Toukourou avec la multiplication des requêtes et recours devant la Cour suprême et la Cour constitutionnelle n’est pas atteint. Et si, entre-temps, ledit camp ne s’était pas fait sien l’adage qui dit qu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès, plus que jamais, l’heure a sonné de définitivement rejoindre les rangs. C’est dire, à moins d’être de mauvais perdants, que depuis janvier 2017, personne ne devrait évoquer ou faire croire à un quelconque bicéphalisme au niveau de l’Ordre national des pharmaciens du Bénin.
Dans un pays qui se respecte, on ne saurait avoir deux Ordres. Alors, qu’on le veuille ou pas dans cette bataille fratricide, la messe est dite. Espérons que la paix des braves ne sera pas du leurre et qu’après la longue crise qui a secoué leur corporation, les pharmaciens du Bénin ne nous démontreront pas qu’ils sont incapables, tout simplement, de passer à autre chose. Mieux vaut tard que jamais !



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