Polémique autour de la mise en concession de l’Ex-OCBN : Les « cheminots patriotes » fustigent la manipulation de l’opinion publique :

La rédaction 20 novembre 2017

Sidérés par l’engagement de leur employeur à développer le chemin de fer au Bénin et au Niger, et compte tenu des efforts sociaux à l’endroit du personnel, les travailleurs de Bénirail apportent leur soutien au Groupe Bolloré. Réunis au sein du collectif des cheminots patriotes, ils ont fustigé le vendredi dernier au chant d’oiseau à Cotonou les rumeurs qui font croire à un changement d’employeur depuis la décision de la Cour suprême le 29 septembre dernier. « La position des cheminots est claire. Nous apportons un soutien indéfectible au groupe Bolloré pour la rénovation, la construction et le développement des chemins de fer du Bénin et du Niger », a martelé Pamphile Kpamégan, chef d’atelier équipement électrique à Bénirail, porte-parole du collectif. Le collectif se dit satisfait des transformations observées dans cette structure depuis la reprise en main de l’Ex-Ocbn par le groupe Bolloré. « Vingt mois et demi d’arriérés de salaires dus par l’ex-Ocbn ont été payés par Bénirail. La santé des cheminots a été prise en charge et une visite médicale a été organisée pour connaitre l’état de santé du personnel reversé. Le remboursement des frais médicaux, les allocations aux agents ayant déclaré leurs enfants de moins de 21 ans constituent une réalité palpable. La prise en charge des agents malades, hospitalisés ou accidentés ne souffre d’aucune difficulté. Nos salaires sont payés à bonne date », a souligné Pamphile Kpamégan. Au dire de ces travailleurs, depuis la suspension des travaux d’investissements sur les sites de l’Ex-Organisation commune Bénin-Niger (Ocbn), Bénirail continue de payer les salaires mensuels, d’assurer les soins de santé et les dépenses de fonctionnement pour la survie de l’entreprise. Et n’eût-été la décision de justice du 19 novembre 2015, l’entreprise aurait déjà avancé dans les travaux de réhabilitation de la ligne Cotonou-Parakou, étant donné que les matériels devant servir aux travaux sont stockés dans les gares de Cotonou et de Pahou. Pour le collectif des cheminots patriotes, il est temps d’en finir avec la guéguerre autour du rail et de donner priorité au développement du chemin de fer afin de faire de la relance des activités du train un vecteur de croissance, de richesse et d’emplois pour le Bénin. « Tous les cheminots, en activité ou à la retraite doivent s’unir pour sauver notre entreprise Bénirail. Les autorités du Bénin et du Niger, en leur qualité de concédant, doivent mettre tout en œuvre pour sauver l’entreprise dont la vision actuelle nous rassurent », a conclu Pamphile Kpamégan. Avant leur sortie médiatique, plus de 300 employés de Bénirail ont signé une pétition pour dénoncer l’instrumentalisation de leur syndicat et affirmer leur soutien à leur employeur.
Euloge GOHOUNGO



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