Port obligatoire de la ceinture de sécurité : Conducteurs et passagers développent de nouveaux réflexes

La rédaction 5 avril 2017

Les forces de sécurité publique redoublent d’ardeur, depuis quelques jours, dans le contrôle du port de casque et de la ceinture de sécurité. La décision semble difficile à digérer par les conducteurs de taxi-ville, qui malgré eux, se mettent en règle pour éviter les pénalités.

Le port de la ceinture de n’est pas habituel chez les conducteurs de taxi et leurs passagers. Mais désormais, ils y sont contraints les autorités. Sur le parking de Godomey, le sujet fait débat entre les conducteurs de taxi-ville. Tous reconnaissent l’utilité de la ceinture de sécurité et justifient par eux-mêmes le bien-fondé de la décision. « Nous reconnaissons que c’est pour la sécurité du conducteur et des passagers que les autorités ont renforcé le contrôle routier. Ça pourra limiter les dégâts en cas de choc. C’est pour notre bien à tous », affirme Bidossessi Koffi. Cependant, ce dernier, comme la plupart des conducteurs rencontrés, voudrait se mettre en règle mais son véhicule ne dispose pas de la ceinture de sécurité. « Mon véhicule est dans un état défectueux. Les ceinture de sécurité des sièges de devant sont endommagées. Je viens de les acheter et il ne reste qu’à les placer. Pour les sièges de derrière, les ceintures avaient été volés avant que je ne sorte le véhicule du port, et j’ai du mal à les remplacer aujourd’hui », explique Bidossessi. Les ceintures de sécurité permettent aussi de faire la différence entre les véhicules qui sont encore à l’état neuf et les tacots. Ali dont la voiture est encore en bon état n’a point de soucis à se faire. Il oblige plutôt les voyageurs à les mettre pour éviter les ennuis de la police : « Mon taxi est neuf, les ceintures de sécurité sont fonctionnelles. Je sensibilise les passagers pour éviter de payer des amendes ».

Une corvée pour des conducteurs
N’étant pas habitués à porter la ceinture de sécurité, des conducteurs de taxi-ville éprouvent des gênes à se mettre en règle. C’est le cas de Yessoufou qui dit avoir du mal à respirer quand il se met au volant. « C’est gênant. Je m’y sens mal à l’aise. Je suis tout simplement essoufflé. Je pense que je vais devoir m’accommoder à la chose. Je n’ai pas le choix », se dit-il. Des passagers se plaignent également d’un manque de commodité avec le port de la ceinture de sécurité. Dans tous les cas, conducteurs et passagers s’efforcent de s’adapter à la mesure en attendant d’y être habitués comme Jean Dossou, un passager : « J’en ai pris l’habitude grâce à ma voiture personnelle. C’est devenu un réflexe pour moi au point où j’avais tendance à l’exiger des chauffeurs de taxi avant de m’asseoir ». Les forces de sécurité pour leur part ne baissent pas quant à eux la garde. Les conducteurs indélicats sont pour le moment verbalisés en attendant la phase répressive.
Prévert DJOSSOU (Stag)



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