Pour trafic de produits de faune : 6 présumés trafiquants arrêtés avec 4 pointes d’ivoires à Cotonou

La rédaction 14 juin 2018

Le gouvernement, avec sa nouvelle stratégie de quadrillage du terrain, est décidé à mettre hors d’état de nuire les trafiquants des produits de faune. Ainsi, une équipe conjointe de la Police Judiciaire et de la Direction des Eaux et Forêts, après des investigations, a mis la main sur six présumés trafiquants à Cotonou, dans les encablures du commissariat central en début d’après-midi du lundi 11 juin 2018. Ils ont été pris en fragrant délit de commercialisation de quatre défenses issues d’au moins deux éléphants abattus. Après irruption des forces de sécurité publique sur les lieux de la transaction, les pointes d’ivoires saisies pèsent 6 kilogrammes. L’éléphant étant une espèce intégralement protégée, ses dérivés sont interdits de circulation et de commercialisation. Selon l’article 153 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et son texte d’application, « toute personne qui fait circuler des trophées ou des dépouilles sans certificat d’origine, est punie d’une amende de 100 000 à 500 000F et/ou d’un emprisonnement de 3 mois à 3 ans ». L’article 154 de cette même loi punit d’une amende de 300 000 à 800 000F et/ou d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans quiconque importe, exporte, réexporte ou commercialise des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles en dehors des cas permis. Ces six présumés trafiquants tombent sous le coup des articles 153 et 154 et vont certainement subir les rigueurs de la loi. L’article 166 signale que les complices sont punis comme les auteurs principaux et condamnés solidairement aux amendes, frais dommages-intérêts et restitutions.
Le gouvernement œuvrant toujours pour la protection du patrimoine faunique béninois avec le soutien et l’appui technique du programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la flore (AALF-Bénin), vient encore par cette arrestation, montrer sa détermination à barrer la route aux destructeurs de la faune en vue de protéger les animaux sauvages menacés d’extinction. Il est vivement attendu que les autres structures impliquées dans la protection de la faune sauvage et dans l’application de la loi, retroussent aussi leurs manches et jouent leur partition. Car, il faut que ces présumés trafiquants soient punis à la hauteur de la gravité de l’acte commis une fois que leur culpabilité sera établie.
Richard AKOTCHAYE



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