Préparatifs de la rentrée scolaire 2016-2017 : La morosité économique défie les parents d’élèves

La rédaction 2 septembre 2016

La rentrée scolaire s’approche à grands pas, mais les parents d’élèves ont encore du mal à acheter les fournitures scolaires.

Les stands de vente de fournitures scolaires sont déserts. Les vendeurs attendent désespérément leurs premiers clients. L’affluence espérée au niveau de ces stands n’est pas encore une réalité. Les parents d’élèves se font prier pour acheter les fournitures scolaires à leurs enfants. « La vente n’est pas encore ce qu’elle doit être cette année. Les clients évoquent des problèmes d’argent. Pourtant, les prix n’ont pas changé », précise Solange Dossoumon, vendeuse de fournitures scolaires à Cococodji.
Les parents ont-ils relégué au second rang l’achat des fournitures scolaires ? Qu’est-ce qui explique cette lenteur dans l’achat des fournitures cette année ? Pour Dénis Sodji, parent d’élève rencontré toujours à Cococodji, ce manque d’engouement s’explique par le fait que la rentrée n’est pas encore si proche. « Nous avons encore du temps. Nous effectuerons les achats de fournitures dans le mois de Septembre », déclare-t-il. Si le temps ne presse pas Dénis Sodji pour l’achat des fournitures scolaires, tel n’est pas le cas chez Philomène Sossa. Pour elle, ce manque d’affluence s’explique par la morosité économique actuelle. Avec un haussement d’épaules, elle lâche : « Les années antérieures, nous effectuions plus tôt nos achats, mais cette année, nous sommes confrontés à de sérieux problèmes d’argent ».

Les effets de la morosité économique

De Cococodji à Mènontin, le constat est le même. Les vendeurs en attente des clients, hument l’air. Les stands de vente de fournitures scolaires de Mènontin n’échappent pas aux effets de la morosité économique. Néanmoins, quelques clients fréquentent les stands. « La clientèle est très limitée. Et ceux qui nous visitent n’achètent les fournitures que par tranches afin d’éviter les surprises des dernières minutes », confie Hubert Zinflou, vendeur de fournitures à Mènontin. A l’en croire, les prix de certaines fournitures ont baissé par rapport à ceux de l’année dernière. « Les prix de certains de nos produits ont diminué par rapport à l’année passée, mais les clients ne se manifestent pas encore », a-t-il indiqué.
Pour Inès, jeune dame, la monoparentalité joue un rôle non négligeable dans ce climat froid remarqué dans l’achat des fournitures. « Je suis seule à m’occuper de ma fille de cinq ans. J’assure toutes les dépenses, ce qui fait que j’ai un peu du mal à acheter les fournitures scolaires », précise-t-elle. Anastasie Gbédédji, une veuve avec trois enfants à charge rejoint Inès en affirmant, l’air triste. « Je suis seule à assurer la scolarisation de mes enfants. Je n’ai pas encore l’argent pour acheter les fournitures ».
Chaque parent évoque ses raisons pour expliquer cet état de choses. Pourtant, la rentrée aura lieu, et les enfants auront quand même leurs fournitures scolaires.
Diane VÔ (Stag)



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