Quelques impressions après la marche refusée

La rédaction 30 décembre 2013

Laurent Mètognon, Sg Fesyntra-Finances

Nous avons marché. Nous avons à un moment donné été encerclés et chassés dans la bourse du travail. Et nous avons enregistré beaucoup de blessés, comme vous l’avez vu. La plupart de tous les Secrétaires généraux qui ont initié cette marche sont actuellement au Cnhu »

Lazare Sèhouéto, Député

« …C’est choquant. Et ce Béninois qui a donné l’ordre pour que le sang des Béninois coule doit payer... »

Pascal Todjinou, Sg Sgtb
« Il y a un haut niveau de corruption et nous voulons le combattre. Et Yayi envoie des militaires nous mater. Est-ce que c’est normal ? »

Noël Chadaré, Sg Cosi

Nous méconnaissons notre pays le Bénin. Nous avons initié une marche pacifique pour exprimer notre mécontentement contre ce concours frauduleux qui a été validé. L’insécurité est grandissante au Bénin. Pour une marche dite pacifique, on a déployé un contingent de policiers et de militaires pour nous empêcher. Ils répondront devant les tribunaux et devant les instances du Bureau international du travail, parce que nous avons reçu une autorisation. On ne peut pas nous tirer dessus. Vous allez à l’intérieur, il y a des gens qui reçu ont des balles. On a raté Martin Assogba. Maintenant, c’est le tour des syndicats. Ils ont trouvé l’occasion pour sauter sur nous ».

Dieudonné Lokossou, Sg Csa

Ce qui se passe est un abus. C’est une tentative d’étouffer les libertés publiques. Si quelqu’un devrait interdire la marche, c’est bien le Maire Nicéphore Soglo. Donc, très tôt ce matin, la police a encerclé la bourse du travail et fermé les issues, empêchant les travailleurs de venir pour la marche. Nous, nous avions cru qu’ils étaient venus pour encadrer la marche, comme il est de coutume. On ne savait pas qu’ils ont reçu l’ordre de tirer à balle réelle sur les manifestants ».

Paul Essè Iko, Sg Cstb

« On nous a stoppés. Nous estimons que c’est une violation. Nous estimons que ce qui arrive au Bénin n’arrive pas qu’aux autres »

Dénis Sindété, membre d’organisation pour la défense des droits de l’Homme
« Je peux vous dire que, pour les cas recensés, il a y eu 18 victimes qu’on a amenés au Cnhu. Certains ont reçu des gaz lacrymogènes dans les yeux. Et il y a également des éclats dans le corps de certains. On ne sait pas ce que les agents de sécurité ont utilisé comme arme. Ce n’est pas sûr que ce soit uniquement des gaz lacrymogènes »



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