Sanctions ouvertes contre les opérateurs Gsm : Arcep explique les causes de ses menaces de sanctions

Isac A. YAÏ 9 juin 2017

Le secrétaire exécutif et le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) étaient hier face aux hommes des médias. Objectif, présenter à la presse les actions de l’Arcep et la procédure de sanction ouverte contre les opérateurs de Gsm. Pour Flavien Bachabi, président de l’Arcep, le Bénin compte 5 opérateurs Gsm, mais la concurrence est insuffisante. Parmi une dizaine de fournisseurs d’accès à l’internet, seul le 1/3 est opérationnel. Selon les propos du président, la demande y est mais le service n’existe pas. Les opérateurs de téléphonie mobile sont aussi présents dans ce secteur, mais la qualité n’y est pas et le coût du service est élevé par rapport aux pays voisins.
A en croire Flavien Bachabi, 9,5 millions de Béninois sont des abonnés des réseaux Gsm, mais la qualité de services qu’ils bénéficient se dégradent au jour le jour. Cela a poussé l’Arcep à procéder au contrôle de la qualité selon le cahier de charges que ces réseaux ont volontairement signé. « Les résultats ont révélé une mauvaise qualité de services offerts aux consommateurs. En mai 2016, il y a une mise à demeure et trois mois ont été accordés à ces réseaux afin d’améliorer leurs prestations de services. Il leur a été aussi demandé d’arrêter toutes les offres qu’ils proposaient à leurs abonnés », a déclaré le président de l’Arcep. Mais suite aux promesses faites d’améliorer la qualité de leurs services, une grâce leur a été faite. Mais malheureusement l’Arcep ne cesse pas d’enregistrer des plaintes. La persistance des plaintes a poussé l’Arcep à lancer un autre contrôle du 2 mars au 12 avril dernier. « Les résultats enregistrés sont décevants car, la qualité des services ne s’est pas améliorée. Aucun de ces réseaux n’a pu garantir le respect des cahiers de charges », a martelé Flavien Bachabi.
Cette déception a ainsi poussé l’Arcep à enclencher des procédures de sanction contre ces réseaux. Ils ont donc 15 jours pour réagir. Passé ce délai, les sanctions leur seront infligées. Pour Hervé Guèdègbé, secrétaire exécutif de l’Arcep et Flavien Bachabi, la sanction est un outil de l’Arcep, mais leur objectif n’est pas de sanctionner, mais d’amener les opérateurs Gsm à prendre des dispositions pour garantir la qualité de services promis aux consommateurs. Pour le président, l’amélioration de la qualité des services permettra aussi aux réseaux d’accroître leurs chiffres d’affaires car, cela favorisera une saine et loyale concurrence sur le marché.
Pour Flavien Bachabi, afin de mieux éduquer les consommateurs dans le choix des offres, l’Arcep renforcera sa coopération avec les associations des consommateurs. Ainsi, ils seront mieux outillés pour savoir la pertinence ou non des offres offertes par réseaux.
De plus, les deux responsables de l’Arcep ont fait savoir au public que des équipements performants ont été acquis pour mieux suivre la qualité des services de tous les réseaux. « Les opérateurs ont donc intérêt à s’améliorer pour donner satisfaction aux consommateurs », a conclu le président de l’Arcep.



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