Santé et agriculture : Le Bénin opte pour un nucléaire de développement

Fulbert ADJIMEHOSSOU 12 décembre 2018

Si minuscule soit-il, l’atome peut constituer aussi bien une menace pour la paix qu’un levier de développement. Le Bénin fait l’option de l’usage pacifique du nucléaire pour dynamiser les secteurs de l’agriculture, de la santé et de l’énergie, tout en préservant l’environnement. Ce leitmotiv a été rappelé à l’atelier de mise en œuvre des garanties nucléaires pour le Bénin, qui regroupe du 10 au 13 décembre 2018 à Cotonou, des experts du Bénin, de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea) et de l’Administration nationale de la sécurité nucléaire des Etats-Unis (Nnsa). Une quarantaine de spécialistes béninois dont le Conseiller spécial à la santé du Chef de l’Etat, Dr Aristide Talon ont pris part aux travaux. Pour le Professeur Marcellin Amoussou-Guénou, cet atelier vise à exposer l’importance des accords de garanties et à partager les obligations d’information du texte du protocole relatif aux petites quantités de matières. A l’occasion, les représentants des ministères de la santé et des affaires étrangères ont rappelé les enjeux. Il s’agit, entre autres, de la mise en place de traitements médicaux pour la gestion globale du cancer, l’amélioration de la production légumineuse et l’utilisation des rayons ionisants dans les applications diagnostiques et thérapeutiques. Un service de médicine nucléaire est d’ailleurs attendu à l’Hôpital de la mère et de l’enfant. A cet effet, le Bénin peut compter sur le soutien des Usa. « Les Etats-Unis ont informé l’Aiea de leur intention d’accorder la somme de 910.000 Euro, soit plus de 596.050.000 francs Cfa encore nécessaire pour accompagner ces différents projets », a souligné Laura Hruby, chargé d’affaires à l’Ambassade américaine de Cotonou. Quand le Bénin aura créé l’Autorité de réglementation du nucléaire, il bénéficiera d’un autre appui en vue de l’utilisation sûre et sécurisée des sciences et applications nucléaires. Tout en remerciant les partenaires, Dr Aristide Talon, a rassuré des démarches en cours pour accélérer le processus. Après s’être doté de la Loi n° 2017-29 portant sûreté radiologique et sécurité nucléaire, le Bénin attend de ratifier les accords de garanties.



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