Session ministérielle du forum régional sur la santé communautaire ; Pour la survie de la mère et de l’enfant en Afrique de l’ouest et du centre

Isac A. YAÏ 14 novembre 2019

L’accès aux soins de santé primaire axés sur la communauté constitue un enjeu majeur de développement dans les pays de l’Afrique de l’ouest et du centre. Ainsi, pour harmoniser les actions afin d’atteindre les Objectifs de développement durable (Odd) liés à la survie de l’enfant, un forum régional sur la santé communautaire se tient à Cotonou depuis le 12 novembre dernier. Initié dans le but de renforcer les engagements pour l’accélération des soins de santé à base communautaire, ce forum a connu l’ouverture de sa session ministérielle hier dans les locaux de l’hôtel Azalaï. A en croire Gilles Fagninou, Directeur régional adjoint Unicef, Afrique de l’ouest et du centre, des progrès ont été réalisés depuis la déclaration d’Alma Ata il y a 40 ans. Mais malgré ces avancées louables, les décès des mères, des enfants de moins de cinq ans et des nouveau-nés demeurent un problème majeur de santé publique en Afrique de l’ouest et du centre. « L’Afrique de l’ouest et du centre représentent 11% des enfants du monde, mais connaissent 31% de décès des enfants de moins de cinq ans. L’Afrique de l’ouest et du centre hébergent 8% des mères du monde, mais plus de 40% des mères y décèdent pour défaut de maternité et autres. Nous parlons de près de 5.000 enfants de moins de cinq ans qui meurent chaque jour dans notre seule région dont 33% au cours des 28 premiers jours de vie.

C’est plus de 208 enfants qui meurent toutes les heures… », a-t-il fait savoir. Selon lui, la plupart de ces décès sont évitables grâce à des solutions simples et abordables. Il est revenu à Benjamin Hounkpatin, ministre béninois de la santé d’inviter ses pairs à donner une priorité à la santé communautaire. « Dans le contexte de l’accès à la santé universelle, la santé communautaire apparaît comme une approche essentielle. Les pays de l’Afrique de l’ouest et du centre doivent inscrire la santé communautaire parmi les axes stratégiques et majeurs pour une réponse adaptée aux problèmes de santé en général et des enfants de moins de 5 ans en particulier », a-t-il indiqué. Pour le représentant de l’Unicef, investir dans la santé communautaire est rentable car, elle permet de réduire les coûts totaux de soins de santé et d’améliorer l’efficience en limitant le nombre d’admissions dans les hôpitaux. « L’investissement dans le système de santé communautaire apparaît également comme un accélérateur du développement économique grâce à la création d’emplois, l’autonomisation des femmes et l’augmentation du niveau des ménages par la rémunération des agents de santé communautaire que le secteur génère », a pousuivi Gilles Fagninou. Ce forum qui prend fin demain 15 novembre permettra de formuler des recommandations pour le bien-être de la mère et de l’enfant en Afrique de l’ouest et du centre.



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