Sonapra : La vérité des chiffres

Arnaud DOUMANHOUN 12 juin 2017

La polémique nauséabonde entretenue à dessein autour de la décision prise par le gouvernement de liquider la Société nationale pour la promotion agricole (Sonapra) cache mal la mauvaise gouvernance qui a prévalu à la tête de cette structure étatique au cours de ces dernières années. Outre le népotisme qui l’enlisait, voici quelques chiffres qui en disent long sur le gouffre financier dans lequel végétait la Sonapra au 31 Décembre 2015. Près de 34 milliards de perte cumulée, une trésorerie passive de 32 milliards, des dettes fiscales de l’ordre de 35 milliards de Fcfa et des capitaux propres négatifs de près de 8 milliards. Soit un total cumulé de dette, de passif, de perte, d’un montant de 109 milliards de Fcfa, pendant que les différents directeurs qui ont dirigé cette structure se sont servis à la louche dans les caisses. Ainsi, au lieu de générer de la richesse et de la valeur ajoutée pour l’État, la Sonapra est devenue une source de perte de ressources, d’endettement et donc, une charge sur le budget national. Quel gouvernant responsable peut rester insensible devant une gestion aussi calamiteuse des ressources publiques ? En tout cas, pas le président Patrice Talon. Entre réformer, c’est-à-dire liquider, et laisser mourir la Sonapra, le chef de l’Etat a opéré le choix de la raison. Et, il est de bonne guerre de s’inquiéter du sort du personnel de cette société, du fait de la liquidation, mais le président Patrice Talon en bon père de famille saura faire ce qu’il faut. Une gouvernance au service de l’intérêt général, c’est le combat du régime du Nouveau départ. Peuple béninois, ton intérêt est où ?



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