Tournée de constat de la commercialisation du coton dans le Zou : L’Aic félicite les producteurs et les invite à mieux faire

Isac A. YAÏ 26 décembre 2017

La délégation de l’Association interprofessionnelle de coton (Aic) était le vendredi dernier dans le département du Zou. A ce niveau, elle a constaté l’effectivité de la commercialisation de coton à Zakpota et a eu une séance de travail à Bohicon avec les producteurs des départements du Couffo, du Plateau et du Zou.

La délégation de l’Association interprofessionnelle de Coton (Aic) conduite par son président Mathieu Adjovi s’est rendue le vendredi 22 décembre sur le site de commercialisation de coton de Allahè dans la commune de Zakpota. Ayant constaté l’engouement et le bon déroulement de l’opération, Mathieu Adjovi a invité les producteurs à vite sortir le coton des champs pour sa commercialisation à bonne date. Il les a aussi conviés à continuer avec le système d’intensification et à l’élargir aux autres paysans dès la prochaine campagne. Le porte-parole des producteurs a promis à la délégation de mieux faire dès la prochaine campagne au point où ce site serait trop exigu pour abriter la commercialisation du coton. Il a profité de cette occasion pour exposer au président de l’Aic certains problèmes qui justifient la baisse du rendement de l’actuelle campagne entre autres l’insuffisance de la pluviométrie, le retard des semences. Il a invité le président de l’Aic à faire réfectionner les pistes pour l’évacuation du coton des champs vers le marché de commercialisation. Mathieu Adjovi l’a rassuré que le processus est déjà lancé.

Une séance de travail avec les producteurs
Ayant pris congé des producteurs de Zakpota, Mathieu Adjovi et sa suite ont mis le cap sur Bohicon où une séance a eu lieu avec les producteurs venus du Couffo, du Plateau et du Zou. Au cours de cette rencontre, Narcisse Djègui, secrétaire permanent de l’Aic a fait le point de la commercialisation à l’assistance. A l’en croire, le tonnage commercialisé dans toutes les usines du Bénin à la date du 21 décembre 2017 est de 87831,510. Ce tonnage ne prend pas en compte les camions en attente. « Il y a un an à la même date, le tonnage commercialisé est de 18961,560. Il faudrait donc que les transporteurs sortent vite le coton des champs afin que le paiement puisse suivre », a-t-il précisé. Par rapport au paiement, il a rassuré que toutes les dispositions ont été prises pour que les producteurs puissent être vite payés. « Dans la commune de Kandi par exemple, un montant de 52.925.100F Cfa a été déjà payé. Pour la commercialisation en cours, toutes les dispositions ont été prises afin que le paiement se fasse avant les fêtes de fin d’année. Dans cette semaine, les paiements se feront encore dans les communes de Kérou, Banikoara, Kandi, Malanville et de Sinandé. Toutes ces communes totalisent un montant de 983.482.200 F Cfa. Il faut que les producteurs du sud sortent vite le coton afin que le paiement puisse commencer à leur niveau aussi », a-t-il déclaré
Cette séance a été une occasion pour Pierre Atrokpo, coordonnateur départemental du Zou de l’Aic de faire un bilan à mi-parcours aux visiteurs. A l’en croire, 53.849 hectares ont été emblavés dans le Zou. La production attendue pour la campagne en cours est de 42.000 tonnes. Cette croissance a connu une croissance de 30,6% par rapport au tonnage commercialisé lors de la dernière campagne. Il a également exposé à la délégation des problèmes auxquels les acteurs font face dans la plupart des départements du sud-Bénin. entre autres, l’insuffisance de la pluviométrie, l’insuffisance des agents d’encadrement, l’état défectueux des pistes. A l’en croire, lancés depuis le 22 novembre dernier, les travaux de réfection des pistes ont du plomb dans l’aile. Car, après un mois, seulement 30 km de pistes ont été réfectionnés, soit 1km/j dans la commune de Djidja. Il a aussi fait savoir que les travaux n’ont même pas encore démarré dans les communes des autres départements. « A cette allure, si rien n’est fait dans les tout prochains jours, le coton risque de subir les déconvenues de la mouille » ;a-t-il dit.

Mathieu Adjovi invite à la généralisation du système de l’intensification
Prenant la parole, Mathieu Adjovi a rassuré les producteurs que les dispositions ont été prises pour que le contrat des entrepreneurs qui trainent les pas dans la réfection des pistes soit annulé. Cela permettra de donner le marché à d’autres entreprises pour l’évolution des travaux.
Il a invité Luc Atrokpo, maire de Bohicon présent à cette séance à initier une rencontre au cours de la campagne 2018-2019 avec les producteurs de sa commune pour une augmentation de la production car, Bohicon dispose de trois usines d’égrenage et il faut qu’elles soient bien alimentées.
Il a aussi remercié les producteurs des départements du Couffo, Plateau et du Zou pour l’effort fourni pour le bon déroulement de la campagne en cours. « Un engouement a été observé chez les producteurs concernant le système d’intensification. Ceux qui ne l’ont pas encore essayé sont pressés de le faire lors de la prochaine campagne afin d’en profiter des bienfaits. C’est quelque chose qu’on aurait dû commencer depuis longtemps, mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Cette nouveauté nous fait faire des bons significatifs en matière de rendement », a-t-il déclaré.
Il a pour finir remercié tous les services publics déconcentrés de l’Etat qui accompagnent les producteurs à travers les séances de sensibilisation et de conseils. Il a aussi invité les égreneurs à vite égrener le coton évacué à leur niveau afin d’éviter la mouille.



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