Travail des enfants : Un mal qui persiste sur le terreau de la pauvreté

La rédaction 26 mai 2017

La convention internationale des droits des enfants s’oppose à l’exploitation économique des mineurs et tout travail susceptible de nuire à leur santé ou à leur bien-être. Malheureusement, fautes de moyens de subsistance, de nombreux enfants croupissent sur les chantiers de construction.

Mardi 09 mai 2017. Sur un chantier de construction d’un bâtiment à Kindonou, autour de 10h30, les ouvriers sont à l’œuvre. Une demi-douzaine manœuvre pèles, brouettes, et truelles. Coffreurs, ferrailleurs et ‘’aides maçons‘’ travaillent en synergie, dans une ambiance exceptionnelle. Dans le lot, Jean- Eudes, habillé en haillon, le visage compères. C’est un job qu’il fait depuis qu’il a abandonné les études. « J’ai fréquenté jusqu’en classe de Cm2. Mais mes parents ne disposent pas de moyens financiers pour que je puisse continuer raison pour laquelle j’ai commercé ce métiers », explique-t-il. A Côté, Dossa, le jeune orphelin de père, occupé à prendre du gari, s’intéresse à la discussion pour justifier sa présence sur des chantiers de construction. Quand mon père est décédé, ma maman m’a confié à mon oncle. Nous n’avions pas les moyens pour que je continue l’école. C’est ainsi que j’ai commencé à me débrouiller », ajoute-t-il. Quelques temps après, les deux gamins reprennent le travail. De Grosse gouttes de sueur dégoulinent de leur front et échoue finalement dans leur chemise.

Charger plus lourds que soit
Jean-Eudes et Dossa n’hésitent pas à transporter des paquets de ciments du magasin au chantier pour la fabrication du béton. Ceci, avec parfois des pressions de la part de leur responsable. « Je travaille sous la pluie et le soleil. Le patron nous maltraite », fulmine Dossa qui ne manque pas de mots pour caractériser les difficultés auxquelles ils font face au quotidien. Jean Eude assure qu’il est souvent malade, mais n’a pas le choix. « Depuis le mois de janvier que j’ai quitté Porto-Novo, mon tuteur me fait passer de chantier en chantier jusqu’à ce jours », s’indigne le jeune homme. En dépit de l’intensité du travail, ils sont rémunérés de manière insignifiante. « Moi je perçois 400f Cfa par jour, de quoi prendre le petit déjeuné et le déjeuner. Cette somme ne me permet pas d’assouvir ma faim », s’offusque Barthelemy, la quinzaine, ferrailleur sur un chantier à Mènontin
Pourtant, le travail des enfants est règlementé et soumis à des conditions. Selon Pacôme Dessou, juriste, l’Etat et les collectivités publiques doivent garantir l’éducation des enfants et créer les conditions favorables à cette fin pour faire face au phénomène. « L’Etat n’arrive à par jouer son rôle. Sinon ces actes doivent être découragés avec la dernière rigueur » a-t-il souligné. Il affirme que les violences des droits des enfants est souvent passées sous silence .l’impunité reste fréquemment la norme plutôt que l’exception. Bien que la loi no 2015-08 portant code de l’enfant en république du Bénin stipule en son article 129 que, « l’enfant a droit à la protection contre toute forme d’exploitation et de violence ».Donc il urge que l’état prenne ces responsabilité comme prévu. Par l’article 8 de la constitution Béninoise du 11 décembre 1990
Mickaël VOGBE (stag)



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