Vacances à l'Université d’Abomey-Calavi : Une période de vaches maigres pour la filière Garde vélo

La rédaction 26 août 2019

En ce temps de vacances, à l’Université d’Abomey-Calavi, l’affluence diminue progressivement en attendant la période des inscriptions. Les effets se font ressentir sur les activités économiques comme celle de surveillance de motos.

Mercredi 14 août 2019. A l’entrée principale de l’Université d’Abomey-Calavi, l’atmosphère est calme. Plus loin, le jardin universitaire connu pour être l’endroit le plus fréquenté des étudiants est tout aussi calme. Sur les différentes artères menant aux amphithéâtres, seulement quelques motocyclistes se font remarquer. L’ambiance est encore plus sobre au parking de la Faculté de Droit et des Sciences Politiques (Fadesp). On dénombre juste une trentaine de motos contre près de 400 en temps d’affluence. « Nous sommes déjà en vacances au campus, c’est pourquoi le garde vélo est presque désert », explique Gustave Doko, un des gestionnaires du parking.
Du côté de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales (Fashs), le constat est le même. « Le campus est beaucoup plus fréquenté par les étudiants. Par conséquent, quand ils sont en vacances, nous n’avons plus assez de clients. C’est ce qui fait qu’il n’y a presque plus de motos dans nos parkings », affirme Darius Ajavon, gestionnaire de parking de la Fashs.

Augmenter les prix pour s’adapter
Les recettes journalières s’amaigrissent. Face à cette situation, les gestionnaires de parking trouvent une formule pour s’adapter. Par endroit, il faut donc débourser un peu plus pour faire garder son engin. À en croire Gustave Doko, cette option permet d’améliorer un peu les recettes. « En période de cours, le service est à 50 Fcfa. Des abonnements se font également. La semaine est à 250f et le mois à 1000f. Mais en vacances, comme dans les congés et les weekends, nous fixons le service à 100f par jour. Les abonnements sont à 500f et 1500f respectivement pour la semaine et le mois », explique-t-il.
Dans ce contexte, les agents de garde vélo ne gagnent qu’à la mesure de leur service. Toutefois, avec les étudiants, des négociations sont toujours possibles. « Il peut y arriver des jours où l’on manque de la moindre piécette. Dans ces cas, à l’étudiant qui sait être courtois, nous ne prendrons parfois rien. Tout est possible, si on a les bonnes manières », déclare Darius Ajavon.
Après les collectes, chaque gestionnaire est tenu de rendre compte au Bureau d’union d’entité qui perçoit environs 50% des recettes. Les agents, pourtant, ne se plaignent pas. Pour eux, tout l’essentiel du système des garde vélos réside dans le service des autres. « Notre devoir, c’est de pouvoir aider les autres à sécuriser leurs motos », martèle un gestionnaire, gardant l’espoir que les recettes s’améliorent à la rentrée.
Sébastien WOINSOU & Michelle HOUNNOU (Stags.)



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