Vague d’assainissement des mœurs publiques : Et si le gouvernement allait plus loin…

Moïse DOSSOUMOU 4 avril 2014

Boni Yayi doit aller plus loin...

Jamais deux sans trois, dit-on. Après l’annulation d’une vague de concours suspects, le limogeage du directeur général de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) dont l’implication dans une affaire de deux milliards reste à être démontrée, le gouvernement vient d’enclencher la procédure de sanction à l’encontre de trois commissaires de police dont la responsabilité est engagée dans l’affaire de stock de tramadol au port autonome de Cotonou. Contrairement aux pratiques antérieures, l’Exécutif semble cette fois déterminé à assainir les mœurs publiques. Sans pour autant proclamer le déclin de l’impunité, certains signaux récents rassurent tout de même de la volonté des pouvoirs publics de décourager ceux et celles qui s’évertuent à préférer le vice à la vertu.
Le Conseil des ministres, l’instance suprême de prise de décision du gouvernement connaît depuis un certain temps des dossiers peu orthodoxes dont le traitement ne laisse aucun doute sur la volonté des dirigeants d’assainir quelque peu la vie publique. Ce n’était pas évident que coup sur coup, l’Exécutif en vienne à taper du poing sur la table. Un virage dans la lutte contre la mal gouvernance a été amorcé. Encore faudrait-il que ce cap soit maintenu afin que dans un mouvement d’ensemble, les agents de l’Etat œuvrent, chacun en ce qui le concerne, à redorer le blason de l’administration. « La peur du gendarme est le commencement de la sagesse », dit-on. Le gouvernement qui vient d’inaugurer ce chantier ne peut donc plus reculer. Et pour ce faire, sa réaction sur certains dossiers, notamment la gestion de l’ancien directeur général de l’Ortb, les résultats de l’audit des fonds Fadec…, pour ne citer que ceux-là, est vivement attendue.
C’est cela qui incitera les plus sceptiques à croire en ce nouvel engagement gouvernemental et à le soutenir.



Dans la même rubrique