Violence et actes de vandalisme à l'aéroport de Cotonou : Le Syntrasaa au banc des accusés, la justice aux trousses des auteurs

Arnaud DOUMANHOUN 13 juin 2013

Dans la nuit du mardi 11 juin 2013, l’Aéroport international de Cotonou a été le théâtre de plusieurs actes de violence. Des manutentionnaires de Ahs-Bénin, société de services d’assistance aéroportuaire, ont entrepris une opération pirate pour paralyser les activités sur la plate-forme aéroportuaire. Mais leur manœuvre a été vite étouffé suite à la vigilance des responsables de la Direction générale de Ahs-Bénin et à la mobilisation des agents engagés qui ont pris des mesures idoines pour contrecarrer ce qui aurait pu être un drame pour le trafic, la sécurité des personnes et des biens à l’Aéroport international de Cotonou. Entre temps, ils avaient bloqué les engins devant servir au traitement de Brussels Airlines, un vol qui était en escale à Cotonou. N’ayant pas réussi à orchestrer leur forfait, ces agents indélicats s’en sont violemment pris au Directeur général de Ahs-Bénin, à un haut responsable du ministère de tutelle et agressé l’huissier de justice venu faire un constat. Selon les responsables de Ahs-Bénin, ces manutentionnaires seraient affiliés au Syndicat national des travailleurs des services d’assistance aéroportuaire (Syntrasaa) et agissaient en guise de représailles à la lettre de mise à pied adressée à leur Secrétaire général. Et ces actes de vandalismes semblent conforter la position de Ahs-Bénin qui sous-tend que les réels motivations de ce syndicat sont ailleurs, en tout cas autres que la défense des intérêts des travailleurs.

Pour les agents incriminés, rien ne justifie cette notification de mise à pied de la Direction Ahs-Bénin à l’endroit de Noumahoukou Jean-Eude, puisqu’ils avaient déjà suspendu leur mouvement de grève, suite à une rencontre d’échange avec le ministre de tutelle. Quoi qu’il en soit, il y a lieu de condamner ces actes qui sont de nature à ternir l’image de cet Aéroport qui constitue à plusieurs égards la vitrine de notre pays. Le Bénin est un état de droit et les voies de recours sont légions, lorsqu’on se sent lésé. Et lorsqu’un syndicat en arrive à ces extrémités surtout dans un secteur aussi sensible comme l’aviation, il y a lieu vraiment lieu de se poser des questions. Aux dernières nouvelles, une information judiciaire serait ouverte pour poursuivre les auteurs et complices des actes de violence perpétrés sur des autorités dont un agent assermenté de justice. Ils vont devoir répondre de leurs actes dans les prochains jours.



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