Projet Casata à l’Uac : Le Cades à pied d’œuvre pour un campus sans tabac

13 mai 2024

Le samedi onze mai dernier, dans l’amphithéâtre Houdégbé de l’Uac, les membres du Comité d’action pour le développement de l’éthique et du social (Cades), ont organisé un évènement dans le cadre de la commémoration du décès de l’artiste Bob Marley. Son nom, « CASATA », comme pour dire « Campus sans tabac ». L’objectif d’une telle initiative est de sensibiliser la couche estudiantine sur les méfaits de la consommation du tabac et ses dérivés sur leur propre vie et leurs études.

Des sondages ont révélé qu’il y a des étudiants fumeurs, amis de l’alcool et de leurs dérivés et qui « malheureusement » ne savent pas que ces produits nuisent à leur santé. Et c’est pour corriger le tir que « CASATA » a été pensé par le Cades. « Le Casata a été mis en place ce 11 mai, parce qu’en ce jour où Bob Marley (journée dédiée au tabagisme) est à l’honneur, on constate que la plupart des jeunes qui n’ont pas forcément l’information, se livrent à des pratiques qui détruisent leurs vies : la consommation du tabac, de l’alcool et leurs dérivés. Donc en tant que Comité d’action de l’éthique et du social, on a pensé mettre en place le Campus sans tabac », explique Samiratou Méré, directrice du Cades. En effet, au cours de cet évènement d’information et surtout de sensibilisation, les participants ont eu droit à plusieurs communications avec comme thème central, ‘’Les conséquences de la consommation du tabac sur la couche estudiantine’’. Pour le premier orateur, Gérard Olaogoun, chargé de communication de l’ONG IECT, une organisation qui lutte contre le tabagisme, le tabagisme régulier est un facteur de risque d’apparition du cancer. Il provoque par ailleurs l’impuissance sexuelle chez les jeunes adolescents. Il poursuit en faisant savoir que le tabagisme a de sérieuses répercussions sur le système nerveux central et celui digestif. Le deuxième volet de la communication a été conduit par le représentant de l’ONG IECT, Innocent Hounsa. Il convient de retenir, de sa prise de parole qu’en 2024, les ministres de la santé de 192 Etats du globe ont adopté la convention cadre de la lutte anti-tabac. Au cours de cet atelier, la loi N°2017-27 du 18 décembre 2017, relative à la production, au conditionnement, à l’étiquetage, à la vente et à l’usage du tabac ; de ses dérivés et assimilés en République du Bénin a été décryptée aux participants. D’ailleurs, l’article 4 de cette loi promulguée par le chef de l’Etat, le président Patrice Talon le 18 décembre 2017 prévoit que : « il est interdit de fumer dans tous les lieux à usage collectif fermés ou ouverts, qu’ils soient publics ou privés : lieux d’accueil du public, lieux de travail, moyens de transports et le cas échéant, tous les autres lieux à usage public ».
Il faut noter qu’il y avait au menu de cette séance, le partage d’expérience. Coach experte en Mind Education, Amédée Kpoze Attolou a partagé sa propre expérience avec les jeunes et leur a indiqué les pistes à arpenter pour s’en sortir. Des témoignages, il y en a également eu. L’artiste gospel Lill Beleve et ex-consommateur de produits toxiques, a partagé avec son auditoire, les conséquences qu’ont eues ces produits sur sa vie. L’homme n’a pas manqué de prodiguer des conseils aux jeunes présents.
Ce qui a été fait aujourd’hui, explique Samiratou Méré, se pointe comme un déclic dans la tête des étudiants parce qu’en une seule journée, estime-t-elle, « on ne peut pas changer le comportement d’un sujet déjà addict ». Elle poursuit en promettant qu’il y aura d’autres initiatives dans les prochains jours afin d’aider véritablement les concernés à prendre conscience et à fausser compagnie à ces produits psychotropes qui détruisent petitement leurs vies. Pour rappel, le Cades est une institution spécialisée affiliée à l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb) chargée de l’éthique et du social.
Mahussé Barnabé AÏSSI (Coll.)



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