Ravitaillement de l’essence à Parakou : L’or noir, une denrée rare au prix fluctuant

Difficile pour les usagers de se procurer de l’essence ces derniers jours dans les points de vente à Parakou. Ils sont pris entre deux feux. D’un côté, il y a une hausse vertigineuse du prix du litre sur le marché noir. Les propriétaires de véhicule s’en procurent au prix variant de 1200 à 1500 Fcfa. Selon des recoupements de notre confrère de Fraternité Fm de Parakou, La flambée du prix de l’essence ‘‘kpayo’’ serait liée à l’indisponibilité du produit au Nigéria. Les grossistes auraient du mal à s’en procurer mais les raisons de sa non disponibilité sont pour l’instant inconnues. Du côté des stations-services, le produit est vendu à 680Fcfa mais il commence à se raréfier en raison de la forte demande. Il faut passer des heures dans une longue file avant de se faire servir à la pompe. Les usagers sont contraints à une longue file et une attente interminable. Face à ce désagrément, certains préfèrent abandonner leur engin pour trouver un autre moyen de se déplacer pendant que d’autres subissent le diktat du temps et manquent à leurs occupations. Une situation critique ! Flambée chez les contrebandiers et pénurie aux stations-services. Tel est le calvaire vécu par les riverains de la ville de Parakou et ses environs. La situation est critique et tendue et des activités sont au ralenti. L’essence est devenue de l’or et il faut beaucoup de sacrifice pour l’avoir. Mais les populations ne sont pas au bout de leurs peines. Car, il se trouve des commerçants aux comportements véreux qui chercheront à tirer profit de la situation pour créer une pénurie artificielle. Leur manœuvre est de vendre une quantité d’essence disponible sur le marché dans le but de faire du gain illégalement.
Face à la situation, la Direction départementale de l’industrie et du commerce du Borgou et de l’Alibori a réagi. Elle a déployé des équipes sur le terrain pour surveiller le fonctionnement des stations-services mais surtout pour le convoiement des camions-citernes pour le ravitaillement des pompes. Pour Rufus SARE, Directeur départemental de l’industrie et du commerce, interviewé par René SOGLO de Fraternité, la situation est sous contrôle et elle va se normaliser. « Notre ministre a donné des instructions fermes aux directeurs généraux de ces sociétés à l’effet de déployer rapidement leur machine d’approvisionnement pour résorber cette pénurie. Elle a également mis en garde les stations-services contre toutes pratiques anti-commerciales qui consistent à créer une pénurie artificielle et à revendre nuitamment dans des bidons aux détaillants de ‘‘kpayo’’. Suite à ces mesures, j’ai déployé trois équipes dans tout Parakou, nous avons veillé et moi-même en personne j’ai conduit les équipes et nous sommes descendus dans la ville pour suivre et contrôler les stations-services pour voir si éventuellement les bidons jaunes allaient venir et nous allons les prendre en flagrant délit et les sanctionner comme cela se doit. Fort heureusement, les stations ont suivi les instructions du ministre. Aucune station n’a tenté de servir l’essence dans les bidons d’huile. Je veux rassurer les populations du Borgou que la ministre est à pied d’œuvre pour que des camions citernes soient déployés en quantité suffisante pour approvisionner les stations-services afin de résorber la crise et soulager les populations de notre département. Je les invite au calme et à la sérénité. Dans les heures qui suivent certainement, cette crise sera conjuguée au passé », a-t-il confié.