A quelques heures de la fête du 1er janvier : L’ambiance moins festive à Cotonou et environ

29 décembre 2023

Les habitants de la ville de Cotonou et de Calavi, à quelques heures de la fête du nouvel an, s’activent vaille que vaille pour les préparatifs. Ceci se déroule dans une ambiance complètement dénudée de signes annonciateurs d’un grand évènement. Très désemparées, les populations témoignent.

Ambiance timide. Chez les habitants de Cotonou et de Calavi, les préparatifs de la fête du 1er janvier 2024 se passent sans grand engouement. Cette fois-ci, les achats et autres folies de grandeur d’antan qui annoncent la tenue effective de la fête a perdu toute sa ferveur. C’est une affluence timide qui est observée au niveau des boutiques, marchés et autres points de vente pour la circonstance. A l’approche des fêtes de fin d’année, les sonorités constatées par-ci et par-là par le passé dans la grande ville du Bénin et environs se font rares cette fois-ci. Pour une dame, spécialisée dans la vente des boissons, du riz, des pâtes alimentaires et autres au marché de Godomey, la mévente à la veille des fêtes de fin d’année prend davantage d’ampleur ces dernières années. « La situation est devenue criante et préoccupante cette année. Tu exposes tes marchandises mais à la fin de la journée, tu peux compter du bout des doigts, le nombre de clients qui sont venus. On a l’impression que le coût des articles décourage des clients. On ne sait plus à quel saint se vouer », se plaint-elle. Elle ne manque pas de mettre un accent particulier sur les voies barrées ça et là. « Des voies sont barrées à cause des travaux de réaménagement il y a un bon moment. Les gens ne passent plus pour pouvoir découvrir ce que nous vendons. Ce sont seulement ceux qui nous connaissaient avant qui viennent de façon timide pour acheter juste quelques choses », signale-t-elle. Une autre vendeuse se plaint du même cas à cause des nouvelles mesures de régulation de la circulation prises sur la bretelle carrefour Houédonou-Ceg Godomey. « La voie ne passe plus comme avant et à cause de cela, nous ne vendons plus. Vous pouvez constater que certains ont dû fermer leurs boutiques à cause de la mévente sur l’alignement. Et même, à la veille des fêtes, il n’y a pas eu d’amélioration », confie maman Tina. D’après un enseignant, la situation est due à la morosité économique. « Il n’y pas d’argent et comment les populations peuvent-elles fêter ? Ainsi, un silence de cimetière règne toujours sur les villes malgré qu’on soit à la veille du nouvel an. En plus clair, l’ambiance qui annonce avant que les fêtes approchent à grands pas a disparu. Les gens se contentent juste de l’existence. On n’a pas l’impression d’être en période de fête », fait-il remarquer. Cette année, la période des fêtes impose visiblement la sobriété. En somme, vendeurs et consommateurs restent préoccupées par la situation qui ne fait que s’aggraver.
Fidégnon HOUEDOHOUN



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