Dr Marylin Quenum au sujet du port de casque commun : « Le risque est une transmission de bactéries d’une personne à une autre »

25 mars 2024

Un casque pour plusieurs. C’est ce qui est en vogue actuellement pour les passagers de taxi-motos. En effet, les conducteurs sont tenus de prendre un deuxième casque destiné aux clients. C’est ainsi que les passagers portent des casques communs. En se pliant à cette exigence, les preneurs des taxi-motos s’exposent à des risques sanitaires. Dr Marylin Quenum, médecin et conseiller en santé-bien-être révèle quelques problèmes de santé auxquels ils sont exposés à travers cet entretien accordé au Quotidien Fraternité.

Pensez-vous qu’il est hygiénique que plusieurs personnes se servent d’un même casque ?
Nous pensons que l’idéal serait que chaque personne ait son propre casque. Le casque est normalement individuel et surtout en cette période où il est sévèrement exigé, il est important que chacun ait son propre casque.

Quels sont alors les risques de maladies ou de contamination que courent les usagers en se servant d’un même casque ?
Le risque principal est infectieux, c’est-à-dire qu’il s’agirait d’une transmission de bactéries et de puces d’une personne à une autre par l’intermédiaire du casque commun. On pourrait associer à cela des contaminations cutanées dans d’autres cas, ça dépend du type de casque.
Pensez-vous donc qu’il est sanitaire que chacun ait son casque ? N’est-il pas possible de l’utiliser à un nombre très limité ?
Oui, il est sanitaire et d’ailleurs indispensable que chaque individu ait son propre casque. Dans certaines circonstances, il est bel et bien possible l’utilisation d’un même casque par plusieurs personnes mais, il faudrait vraiment faire attention à la personne ou aux personnes avec qui vous aurez à partager votre casque.

Quels sont dans ce cas les soins à faire au casque pour qu’il n’y ait pas de répercussions sanitaires ?
L’idéal dans ce cas serait que tout au moins une fois dans la semaine, le casque soit lavé, désinfecté et séché afin d’éliminer les différentes bactéries qui pourraient s’y trouver. Aussi, un point très important ; il faudrait se rassurer de la qualité et de la résistance du casque avant de se permettre tout cela. Ça ne servirait réellement à rien de désinfecter ou de laver un casque déjà en piteux état. Mieux vaudrait en prendre un autre, ce qui reste la meilleure chose à faire d’ailleurs.
Que pourrait donc faire chacun afin d’éviter des contaminations en cas d’utilisation commune des casques ?
En cas d’utilisation commune, toute personne devrait se protéger la tête avec un bonnet ou un chapeau avant de porter le casque commun afin d’éviter toute transmission de maladies. Et dans ce cas, nous parlons de dommages physiques. Dans d’autres cas, comme en disent les rumeurs, de pratiques occultes malsaines, il faudrait mieux prendre son casque afin de préserver sa vie !!!

Pensez-vous Dr que le simple port du casque pourrait empêcher les drames de circulation ?
Ah non pas du tout ! Le casque à lui seul ne pourrait pas empêcher les différents drames de circulation. Il réduirait cependant significativement les cas de traumatismes crâniens graves qui sont des plus fréquents lors des accidents de circulation.

Qu’avez-vous à dire à toutes ces personnes qui ne sont toujours pas en possession de leur casque ?
Je dirai que le port de casque s’avère vraiment indispensable à tout le monde. Il y va d’abord pour notre propre sécurité et toute personne devrait donc se donner le moyen de se procurer son casque afin de préserver sa vie.

Votre mot de la fin Dr ?
Avoir un casque aujourd’hui est plus que vital. Je ne vais que me répéter, il est important de l’avoir, de se donner les moyens pour afin de se protéger pendant ses différents déplacements.
Réalisation : Adora Constantine DOKOUI (Stag)



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