Lutte contre les problèmes environnementaux en Afrique subsaharienne : Un réseau de biostatisticiens pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre bientôt mis en place

18 décembre 2023

La ville d’Abomey-Calavi (Bénin) abrite depuis hier, lundi 18 décembre 2023, un important atelier de renforcement des capacités des biostatisticiens de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cette rencontre, la deuxième du genre, va déboucher sur la mise en place d’un réseau de biostatisticiens pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Un réseau de biostatisticiens pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre sera mis en place à la fin de l’atelier de renforcement des capacités en biostatistique qui se déroule à Abomey-Calavi du 18 au 20 décembre 2023. En effet, cet atelier qui fait suite à celui organisé il y a un peu plus d’un an en Gambie, intervient dans un contexte où le fardeau des maladies infectieuses et les problèmes environnementaux en Afrique subsaharienne demeurent parmi les plus élevés au monde. Il réunit des experts venus d’Afrique de l’Ouest et centrale, d’Europe et des États-Unis, ainsi que de jeunes chercheurs en début de carrière dans le domaine de la biostatistique/biomathématique. Ces derniers auront à examiner, au cours des trois jours de travaux, l’état du renforcement des capacités en biostatistiques/biomathématiques en Afrique de l’Ouest et du Centre, afin de procéder à la mise à jour des connaissances sur les avancées récentes en biostatistique/biomathématique dans la région, et réfléchir à la mobilisation de fonds pour renforcer les ressources en biostatistique.
« Il est crucial de former les jeunes dans ce domaine. Des initiatives sont en cours dans la région, et nous devons unir nos efforts pour des actions plus efficaces et efficientes », a déclaré le Prof. Romain Glele Kakaï, Directeur du Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (LABEF/FSA/UAC) et président du comité national d’organisation. À en croire le Professeur Ngianga-Bakwin Kandala de l’Université de Western au Canada, l’organisation de cet atelier à Cotonou envoie un message fort. « La biostatistique concerne directement la population dans le sens où nous abordons les problèmes environnementaux et de santé auxquels elle est confrontée. Nous discuterons de la manière d’obtenir des résultats probants pour aider les décideurs à prendre des décisions efficientes », a-t-elle souligné.

Les travaux, entrant dans le cadre de cet atelier, ont été ouverts par le Directeur de l’École Doctorale de la Faculté des Sciences Agronomiques de l’UAC, Prof. Marcel Houinato. Ce dernier a, à l’entame de son discours, remercié l’office des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, qui a permis la mise en place d’un hub de recherche sur la modélisation socio-écologique de la dynamique de la COVID-19 en collaboration avec l’Université de Freiburg (Allemagne) et qui soutient l’organisation de cet atelier. « Je suis convaincu que les présentations, les échanges et les discussions de cet atelier permettront de définir des stratégies visant à dynamiser davantage le réseautage et les collaborations pour le renforcement des capacités en biostatistique en Afrique de l’Ouest et du Centre », a-t-il affirmé.
Rappelons que l’expertise en biostatistique, discipline appliquant la théorie et les méthodes statistiques à l’environnement, les sciences biologiques, notamment la santé publique pour mieux comprendre les épidémies, est très limitée. C’est dans ce contexte que les biostatisticiens de l’Afrique de l’Ouest et du Centre se mobilisent pour, à partir d’une grande quantité de données existantes, contribuer à une prise de décision efficace, étant donné le faible nombre de statisticiens/biostatisticiens dans la région.



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