Après l’exploit face à l’Algérie : De la "préparation psychologique" à l'union sacrée autour des Écureuils

Ambroise ZINSOU 23 octobre 2018

Il y a une semaine, le Bénin se découvrait des valeurs jusque-là insoupçonnées. Longtemps, les pénombres du mystique béninois ont sous - tendu le mode de fonctionnement de notre football. Dans l’incapacité de s’adapter aux normes de l’évolution objective et créatrice de la société en général et du sport roi en particulier, les régents du désormais défunt Bureau Exécutif de la Fédération Béninoise de Football (fbf) avaient fait du surnaturel leur moyen de pression.
D’où la "préparation psychologique". Un terme entouré de tout l’informel subjectif et rendu incontournable pour mystifier les joueurs et les pousser à la ‘’dépendance du non travail’’.

L’ARBITRE TRICHE ET DÉCRÉDIBILISE L’ALGÉRIE
Les données viennent d’être inversées, irréversiblement. Exit le mysticisme. Place à la préparation scientifique, mentale et morale des joueurs. En fonction de leurs qualités et leurs défauts objectifs. Pour la toute première fois, le Bénin tout entier, sans exception, s’est uni autour de " ses Écureuils". Pour conjurer l’ambiance délétère qui les poussait à "prostituer " leur énorme potentiel au profit de magouilles récurrentes. Le Mardi 16 octobre doit, désormais, être une date référence du refus de la médiocrité et du réveil de nos valeurs "footballistiques " à l’international. Le meilleur ambassadeur de cette révolution est, malgré lui, l’arbitre namibien de la rencontre. Par sa prestation à option inique et uniquement en faveur des Algériens, sur nos propres installations, le triste sir Jackson Favaza…nous a fait une publicité plus que l’on ne pouvait espérer. En le dénonçant, RFI et Canal Plus Sports ont mis en exergue la valeur ajoutée de ces "Écureuils "qui se sont transcendés pour manger du Fennec. Et démontrer que l’Algérie était plus un mythe que les Béninois ont tôt fait de ramener à sa réalité du moment. Jordan Adéoti, pour ne parler que de lui comme symbole, s’est réveillé de sa torpeur du match aller pour montrer un brio digne de l’Ecureuil dont il a démontré tout le panache de la queue, la plus belle au monde et désormais légendaire. Tout un symbole Citer les uns ou les autres serait discriminatoire et inintelligent. C’est tout ce mariage joueurs -staff technique - public - personnes ressources et Gouvernement qu’il faudra encenser, pour corroborer l’union sacrée autour de la renaissance du football béninois, à travers cette victoire historique. Mais qui, loin d’être définitive, devrait servir de socle à des réflexions intelligentes et nationalistes pour une relève bien pensée : une formation efficiente, à la base, toutes structures confondues, pour ne pas citer Jimmy Adjovi Boco. Afin que cette victoire ne ressemble à celle de Pyrrhus .Une victoire où à la fin, on perd tout, par esprit de panache suicidaire. Et, surtout, par faute d’idées prospectives. Il est plus que temps de réfléchir. Plus avec la tête que l’émotion. Le nom ‘’Ecureuil’’ n’était pas le problème. Le vrai problème était de ne pas imaginer comment mettre en évidence ce qu’il avait d’unique au monde : sa queue et son panache.
Béchir MAHAMAT



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