Argentine-Suisse : Du lourd pour la Nati

Narcisse ALLOSSE 1er juillet 2014

(Sauf miracle, l’Argentine….......)
L’Argentine, tout comme certains leaders de groupes, a fait le plein à l’issue du premier tour de cette Coupe du monde avec trois victoires en autant de sorties. Un parcours jusque-là convenable pour l’Albiceleste, qui part avec la faveur des pronostics tout à l’heure face à la Suisse en huitièmes de finale.

L’Argentine appartient à la famille des favoris à chaque Coupe du monde et cette fois, elle n’a pas encore failli à son statut. Trois succès en trois matches, 6 buts marqués contre trois encaissés, c’est la suite logique d’une bonne dynamique entretenue depuis la phase éliminatoire. Invaincus à domicile et premiers de la zone Amérique du Sud, Messi et ses coéquipiers font figure d’épouvantails devant la Suisse. Le principal atout, c’est une ligne offensive bourrée de canonniers tels Gonzalo Higuain, Angel Di Maria, Ezequiel Lavezzi mais aussi le détonateur Lionel Messi. Une ligne qui tourne à plein régime et qui est déjà créditée de 41 buts en 19 matches dans cette compétition, la phase éliminatoire y compris. Cette machine destructrice, orpheline aujourd’hui de Sergio Aguero blessé, est conduite naturellement par le Barcelonais Messi, qui jusque-là a confirmé les attentes placées en lui. Elu à trois reprises homme du match lors du premier tour, le quadruple ballon d’or, met son talent au service du collectif. Ses coups de génie ont été déjà salvateurs pour l’albiceleste dont l’objectif dans cette Coupe du monde reste les demi-finales.

Le tendon d’Achille
Il reste encore deux pas à franchir. Mais en attendant le premier tout à l’heure face à la Nati, les Argentins doivent soigner leur arrière base, dépourvu de joueurs majeurs. Allusion faite surtout au côté gauche, qui peine à convaincre. Au poste de gardien de but aussi, ce n’est pas la grande assurance avec le portier remplaçant de l’As Monaco, Sergio Romero qui fait office de titulaire en sélection. Les Suisses, qui ont fait forte impression face au Honduras lors de leur dernière sortie de Groupe, ne se présenteront pas en victimes expiatoires. Ils ont d’ailleurs une tradition en Coupe du monde : faire asseoir au moins un géant. Et en 2010 en Afrique du Sud, l’Espagne future championne du monde, en a fait les frais (0-1). Si les Helvètes disposent aujourd’hui d’une des défenses les plus minables de ce tournoi (6 buts encaissés en 3 matches), leur milieu de terrain paraît l’atout numéro1. Son homme clé, Xherdan Shaqiri (joueur du Bayern Munich) sera épaulé par l’infernal trio napolitain Dzemaili-Inler-Behrami. A ceci, il faut ajouter la botte secrète de l’équipe, son entraîneur Ottmar Hitzfel, un très fin tacticien. Des qualités qui peuvent être d’un apport indéniable pour un pays qui a déjà atteint son objectif dans cette Coupe du monde : les huitièmes de finale. L’Argentine certes est favorite, mais doit faire preuve de méfiance.



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