CE QUE JE CROIS : La défaite de l'espoir

La rédaction 15 octobre 2018

Il n’y a pas de défaites honorables. Mais il y en qui ont de bonnes saveurs, prometteuses de lendemains meilleurs. A l’exemple de celle, à Blida, face à une Algérie aux joueurs d’expérience et de qualités individuelles supérieures aux nôtres. Vendredi dernier, nous avons valu par quelque chose de fondamental : l’envie, l’abnégation, l’honneur. Certes, cela ne pouvait pas suffire pour l’emporter. Mais nous avons nettement perçu, en 2è mi - temps surtout, un sentiment de révolte qui a fait déjouer les adversaires, les a fait douter d’eux - mêmes. On a même perçu, à un certain moment, une crainte visible et lisible dans leurs yeux, par leurs ratés. Blida est certes une défaite. Mais une défaite porteuse si, pour une fois, une seule fois, la première fois, nous pouvions taire notre passion et nous ouvrir à la lucidité, à la froideur objective de l’analyse. Gagner vendredi dernier aurait été un déni de justice, un scandale. Du genre de ceux que nous avions entretenus en nous qualifiant sur le fil, très souvent par des tricheries qui sautaient aux yeux, de façon flagrante et honteuse. Les élus en charge de notre football se plaisaient dans cette atmosphère de passion pour, davantage, s’y complaire, fuir l’essentiel qui était de bâtir les fondations. Nous n’allons pas nous épancher sur tous les errements qui, aujourd’hui, nous déshonorent et font de nous, la risée, la mauvaise référence mondiale de duplicité, en la matière. Le fameux U17 Gate, malgré ses ravages, sera un départ irréversible de notre football vers des victoires futures bien pensées et construites. Même s’il y aura des nostalgiques de ce sombre passé. Nous avons du potentiel humain de grosse qualité. Utilisons notre union d’idées pour accompagner le Renouveau du football béninois. La qualification, pour une présence éphémère aux phases finales de CAN ou autres compétitions, ne doit plus être une finalité. Nous devons œuvrer à pérenniser notre présence au sommet du football continental, proprement. En attendant mieux, ce qui est possible. C’est la mission assignée à l’actuel Bureau Directeur de la FBF et à tous ceux qui seront appelés à les accompagner. Ils ont l’impérieux devoir de mériter les honneurs de la République. Après la pluie et sa grisaille, vive les beaux jours, à venir, du football béninois. Tous avec et derrière nos Écureuils.
Béchir MAHAMAT



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