coupe du monde 2014 : France-Allemagne, Test grandeur nature pour les Bleus

Narcisse ALLOSSE 4 juillet 2014

Depuis le match référence face à l’Ukraine (3-0) comptant pour la manche retour des barrages après la défaite de l’aller (0-2), la France surfe sur des vagues et atteint aujourd’hui avec la manière, son objectif dans cette Coupe du monde : les quarts de finale. Seulement, pour cet ultime pas vers le dernier carré d’as, les Bleus s’offrent un obstacle de taille : l’Allemagne, l’un des grandissimes favoris de l’épreuve.

Jusqu’à ce stade de la compétition, le parcours de la Nationalmannschaft inspire respect et considération. D’abord, les Allemands ont survolé leur Groupe lors de la phase éliminatoire, engrangeant 28 points sur les 30 possibles avec 36 buts marqués contre 10 encaissés et terminent meilleure attaque de la zone Europe devant les Pays-Bas et l’Angleterre. Et, dans cette phase finale, Joachim Low et ses poulains ne se sont heurtés qu’à une solide équipe du Ghana, qui les a contraints au nul (2-2). Trois succès donc en quatre sorties. La ligne offensive bourrée de talents tels Özil, Müler, Götze, Schürrle, Draxler, Podolski et Klose, est le socle de cette performance. A cela, il faut ajouter la richesse d’un milieu de terrain avec des garçons comme Bastian Schweinsteiger, Toni Kroos. connus pour leur rapidité et leur vitesse d’exécution. En somme, une armada redoutable, qui est en quête d’une quatrième étoile et qui se dressera devant la France tout à l’heure.

Le tendon d’Achille

L’Allemagne, l’épouvantail !, s’exclament déjà certains observateurs. Mais derrière cette machine à broyer, se cache un bastion défensif qui est d’une lourdeur inquiétante et qui jusque-là doit son salut à un monstre dans les buts, Manuel Neuer. N’eussent été les qualités du gardien de but du Bayern Munich, l’Allemagne aurait certainement connu un autre sort dans cette épreuve. Une insuffisance que l’équipe de France va tenter d’exploiter. Et les Bleus, qui restent sur une très bonne dynamique, en ont les moyens ; même si le groupe français peut accuser un déficit en expérience des grands événements. Didier Deschamps a confectionné un effectif dont le nombre de sélections en moyenne est de 21,3, soit la deuxième équipe la moins capée derrière l’Algérie (19). Mais la fougue et la générosité dans l’effort dont ont fait montre jusque-là, Mamadou Sakho et ses coéquipiers peuvent être des facteurs déterminants. Il dispose déjà d’une défense relativement solide, un milieu travailleur et une attaque de plus en plus efficace (10 buts marqués en quatre matches). Le symbole de cette efficacité a nom Karim Benzema, auteur de trois réalisations dans cette compétition. Et puis, les Français partiront avec une appréhension : dans l’histoire de la Coupe du monde, la France a passé 5 fois la phase de groupe et à chaque fois, elle est allée au minimum en demi-finale (1958, 1982, 1986, 1998 et 2006). Des statistiques qui donnent des raisons d’espérer face à l’Allemagne même si la Nationalmannschaft part avec la faveur des pronostics dans cette explication.



Dans la même rubrique