Décryptage : 2006, 2010 et 2014, la Côte d’Ivoire fait du surplace, le Nigeria par contre est en huitième pour la 3ème fois en 5 participations

La rédaction 26 juin 2014

Pour une fois encore, les Ivoiriens n’ont pas pu franchir l’étape des matchs de pool

C’est une génération dorée emmenée par Didier Drogba, Gervinho et les frères Kolo, qui sort de la scène sans gloire. Depuis huit ans, les Eléphants de la Côte d’Ivoire refusent de nous faire oublier la génération Alain Gouaméné, Abdoulaye Traoré, Youssouf Fofana, Gadji Céli et autres, auréolée par la Can Sénégal 92. Même le coup de colère de feu Robert Guéi n’a pas sonné la discipline et le sens du patriotisme. Ils étaient tout proches d’une qualification historique, tout proches d’un exploit et pour une fois, toutes les faveurs les créditaient d’un parcours lointain dans la compétition. 2014 étant pour certains analystes sportifs l’année de la maturité pour les pachydermes. Dans le jargon ivoirien, on dit citation « l’année de mon année ». Bien malheureusement, le refrain n’était point destiné à la consommation locale. Voici que nos ambassadeurs, puisque finalement ils n’étaient plus ivoiriens mais plutôt africains, nos ambassadeurs ont étalé à la face du monde leur ego. Le Moi de chacun et de tous a projeté la Côte d’Ivoire dans le précipice et a sonné la fin d’une aventure longue de trois rencontres soldées par une victoire et deux défaites dont la plus incongrue fut celle de ce mardi. C’est à l’occasion de leur dernière sortie que Sabri Lamouchi et sa troupe ont joué avec nos nerfs. Ils avaient la qualification à portée de main, mais Abidjan, Yamoussoukro, les rues du Plateau et de Yopougoun manquaient aux Ivoiriens et la suite, nous l’avons appréhendée très douloureusement.
Mais heureusement qu’ils n’étaient pas seuls à représenter le continent. Le Nigeria avait des raisons d’être au Brésil et malgré sa défaite 3-2 face à l’Albiceleste ce mercredi, la qualification a été rendue possible grâce aux Bosniens qui, dans l’autre rencontre du groupe F, ont battu l’Iran. 4 points engrangés en trois sorties et au bout du rouleau une qualification en 8ème, la 3ème en 5 participations, les Super Eagles ont évolué en prestation, en témoigne le nul très piteux de la 1ère journée, la montée en puissance lors de la victoire face à la Bosnie et la belle prestation quoique soldée par une défaite de la 3ème journée. L’adversaire, c’était un Messi en grâce et un Di Maria étincelant. C’est vrai qu’il fallait pour le Nigeria et la génération actuelle vaincre le signe indien, mais à défaut on peut applaudir le comportement d’Eminike, de Musa, de Peter Odewingie, de Vincent Eneyama et de l’inaltérable Josef Yobo. Ils ont été à la hauteur des Argentins, et remonter coup sur coup 2 buts de Léo Messi, c’est démontrer qu’ils ont joué d’égal à égal avec un adversaire qui devrait confirmer ce mercredi.
Là où les Lions Indomptables et les Eléphants de la Côte d’Ivoire ont échoué, eh bien les Super Eagles sont passés et ce en attendant la confirmation des Fennecs et l’exploit des Black Stars. La problématique du verre à moitié vide ou à moitié plein s’invite à l’analyse. Ce qui est sûr, l’Afrique est toujours représentée et à défaut d’un parcours sans faille à l’image des équipes latino américaines, on fera donc contre mauvaise fortune bon cœur.
Akimey Housséini



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